Greta Thunberg atteint New York avec Pierre Casiraghi

La jeune activiste suédoise embarquée à bord du Malizia II et le fils de la princesse Caroline ont parcouru les 3 000 miles nautiques de cette traversée transatlantique en 14 jours

Article réservé aux abonnés
CEDRIC VERANY Publié le 29/08/2019 à 10:25, mis à jour le 29/08/2019 à 10:25
La jeune fille hier, sur le pont du voilier.
La jeune fille hier, sur le pont du voilier. Team Malizia

Ca ne s’invente pas : son deuxième prénom est Tintin. À 16 ans, la jeune activiste suédoise Greta Thunberg a achevé hier un périple digne de celui du reporter belge dessiné par Hergé.

Peu après 22 heures (heure française), le voilier Malizia II, co-skippé par Pierre Casiraghi et Boris Herrmann, a atteint officiellement la côte nord-américaine et la ville de New York. Accomplissant ainsi sa « mission » d’amener à bon port la jeune fille embarquée pour cette traversée transatlantique. Une arrivée qui donne un épilogue à un feuilleton estival qui a fait couler beaucoup (trop ?) d’encre.

Début août en effet, l’équipe du bateau monégasque Malizia II annonçait avoir proposé à Greta Thunberg de la conduire par la mer à New York, où elle est attendue à la tribune des Nations Unies le 23 septembre. Par conviction, la jeune activiste écologiste suédoise ne souhaitait pas prendre l’avion entre l’Europe et l’Amérique du Nord pour éviter les émissions de carbone de ce moyen de transport.

Elle a donc été séduite par la proposition de Pierre Casiraghi d’effectuer les 3 000 miles nautiques (5 500 kilomètres) à la voile dans ce navire annoncé zéro émission. Un choix lourdement critiqué par les détracteurs de la jeune fille qui n’y voyaient qu’une opération de communication.

Pour autant, c’est un accueil de rock star qui attendait Greta hier à son arrivée à quai, à Manhattan, saluée par des dizaines d’admirateurs. Au cours d’une conférence de presse, elle a d’ailleurs réitéré son message écologique, soulignant que « c’était fou qu’une fille de 16 ans doive traverser l’Atlantique pour prendre position ». Et, évoquant l’incendie de la forêt amazonienne, elle a admis que c’était « un signe clair que nous devons arrêter de détruire la nature ».

« Un comportement exemplaire à bord »

Parti le 14 août dernier de Plymouth en Angleterre, le Malizia II avec à son bord Greta, son père Svante Thunberg et le cinéaste Nathan Grossman (qui réalise un documentaire sur cette aventure), aura mis quatorze jours pour rejoindre la baie de Manhattan et remonter l’Hudson.

Au cours de la traversée, les membres de cette transatlantique ont partagé sur les réseaux sociaux quelques bribes de la vie à bord où la cohabitation a semblé bien se dérouler malgré des conditions de navigation décrites comme « complexes », avec au moins six dépressions à traverser, des vents de 30 nœuds, plusieurs fronts froids et une mer formée dans le Gulf Stream avec parfois des creux de plusieurs mètres.

Dans un message diffusé quelques minutes avant l’arrivée alors qu’ils naviguaient « avec beaucoup d’émotion » devant la statue de la Liberté, Pierre Casiraghi, fondateur de l’équipe et vice-président du Yacht-club de Monaco a tenu à saluer « le courage et la détermination de Greta qui a eu un comportement exemplaire à bord de Malizia II, malgré des conditions de vie extrême. Je tiens ensuite à remercier toute l’équipe de Malizia et de la Fondation Prince Albert II de Monaco et tous les nombreux soutiens que nous avons reçus pendant cette belle aventure à travers l’Atlantique ».

Après son intervention à l’ONU, Greta Thunberg a prévu une tournée en Amérique du Nord où elle entend notamment partager ses convictions à travers les États-Unis, le Canada et le Mexique. Avant de rejoindre la ville de Santiago, au Chili, où se tiendra la COP25 en novembre.

Svante Thunberg et Pierre Casiraghi à leur arrivée.
Svante Thunberg et Pierre Casiraghi à leur arrivée.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.