Interview Eric Piedoie Le Tiec, auquel on attribue plus d’œuvres signées César qu’à César lui-même, vient de publier Confessions d’un faussaire, écrit alors qu’il purgeait une peine de prison à Grasse
Article réservé aux abonnés
Propos recueillis
par M.L.M.Publié le 02/11/2019 à 10:31, mis à jour le 02/11/2019 à 10:32
Devant la maison d’arrêt de Grasse, où Eric Piedoie Le Tiec a passé deux ans... à écrire son livre Confessions d’un faussaire : le témoignage.Patrice Lapoirie
Cheveu gris-blanc en bataille, baskets blanches, tee-shirt et pantalon noirs, veste de survet’ à capuche rouge, Eric Piedoie Le Tiec a un faux air de Mick Jagger. « C’est un copain. Je l’ai rencontré aux Bains Douches. Il m’avait piqué ma table habituelle », se marre le sexagénaire adulescent qui fait la promotion de son livre Confessions d’un faussaire : le témoignage, écrit au cours des deux années passées à la maison d’arrêt de Grasse entre 2010 et 2012 et sorti en octobre aux éditions Max Milo. Le Récit d’une vie rocambolesque dans lequel il revient sur ses aventures (et mésaventures) dans la contrefaçon d’œuvres, notamment de César.
Pour l’interview de Nice-Matin, il a choisi la terrasse d’un café de la place aux Aires, à Grasse. Une ville qu’il n’aime pas, mais où son frère lui a légué un appartement. « C’est mort ici. Tout est fermé. » Où il a aussi quelques mauvais souvenirs comme ses séjours en prison. Le premier, à l’âge de 23 ans, dans l’ancienne maison d’arrêt, rue de l’ancien-palais de Justice : « 15 jours pour recel d’une œuvre de Giacometti ».
Il y a pourtant connu aussi quelques bons moments : « Dans les années 90, on arrivait dans une casse auto de Grasse, le coffre bourré de voitures modèles réduits, de cafetières, de palettes de Coca et couverts en argent que l’on faisait compresser. On sortait des César de manière industrielle à l’époque. On s’est follement amusé. »
Interview d’un ex-faussaire plus vrai que nature, qui ne manie ni le faux-semblant ni la langue de bois.
L’artiste ex-faussaire ne se prend pas au sérieux.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires