Gilberto Gil et Synapson aux Nuits du Sud à Vence Quel avenir ensuite pour les Nuits du Sud ?
Ce sont les deux premières têtes d’affiche qui ont été annoncées. Le reste de la programmation du festival vençois sera dévoilé samedi prochain à 11 heures place du Grand-Jardin. Suspens
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Julie BAUDIN
Publié le 02/04/2019 à 10:26, mis à jour le 02/04/2019 à 10:26
Catherine Le Lan et Téo Saavedra, ensemble, pour une nouvelle édition des Nuits du Sud.Dylan Meiffret
On a envie de dire qu’elles reviennent de loin. Mais ce qu’on va retenir d’abord c’est ce happy end. Les Nuits du Sud seront bien cet été sur la place du Grand-Jardin à Vence. Avec Gilberto Gil et Synapson, s’il vous plaît. Mais ce n’est là qu’un début.
La venue du musicien Gilberto Gil, légende et ministre de la Culture de 2003 à 2008 au Brésil (le 27 juillet), et du duo électro-pop français Synapson qui connaît un succès croissant depuis 2015 (le 20 juillet), a été annoncée. Le reste du programme sera officialisé samedi prochain à 11 heures place du Grand-Jardin.
Quelques mois après la polémique sur son déménagement, le festival vençois revient donc en force sur le devant de la scène. Et dans son écrin !
14 artistes, 7 soirées
On imagine volontiers que boucler une programmation en un temps record et dans un contexte compliqué n’a pas été chose aisée. Mais au fond, c’était mal connaître Téo Saavedra. Lui seul en a le secret. En trois mois il a réussi à ficeler une programmation « coup de cœur ». Le professionnalisme et le charisme du créateur des Nuits du Sud ont permis de faire grimper le niveau de popularité de la programmation. Téo Saavedra a d’ailleurs promis « une belle surprise » pour l’ouverture...
Ce sera donc la 22e édition (qui devrait être la dernière sur la place du Grand jardin, voir ci-dessous).
Comme d’habitude, le programme s’annonce éclectique. Ce que les premiers noms confirment.
Au total, 14 artistes sont attendus pour 7 soirées programmées du 19 juillet au 2 août.
À noter : une soirée gratuite le 23 juillet avec « de jeunes talents ». L’objectif : investir les rues de la vieille ville et faire sortir le festival de la place le temps d’une soirée. Et peut-être voir si les Nuits peuvent prendre un autre virage et s’épanouir ailleurs que dans leur écrin ?
D’ici là, rendez-vous dans une semaine pour la suite du programme. Tic-tac, tic-tac…
Une majorité de Vençois se réjouit de voir une nouvelle édition du festival des Nuits du Sud à Vence. Et Catherine Le Lan la première. Lors de la conférence de presse pour annoncer les deux premières têtes d’affiche, elle a évoqué ce « moment magique qui se construit tout au long de l’année ». Tout en refusant cependant de s’exprimer sur l’avenir du festival et l’édition 2020 : « Après ? Après nous ferons le bilan du festival. Parlons de maintenant. Nous aimons les Nuits du Sud. Nous sommes là pour un moment de joie partagé. »
Pourtant, les interrogations quant à l’avenir du festival vençois demeurent. Et elles sont nombreuses.
Lors de la présentation du budget en début de semaine, l’opposition n’a pas manqué de relever que rien n’était prévu en ce qui concerne l’avenir des Nuits du Sud sur le parking Marie-Antoinette. C’est là que le maire Catherine Le Lan avait annoncé en fin d’année vouloir organiser le festival. Patrick Scalzo : « Vous annoncez 8 millions d’euros d’investissements en cette année préélectorale (...) Mais le conseil municipal n’a pas connaissance d’un début d’aménagement du parking Marie-Antoinette. Vous nous avez fait part de votre volonté de conserver les Nuits du Sud. Comment le festival pourrait avoir lieu en 2020 ? Vous comptez les faire quand les travaux sur Marie-Antoinette ? Ça s’imposera à la nouvelle équipe municipale ? » Jean-Pierre Daugreilh (RN) a également déploré que concernant le projet de déplacement du festival des Nuits du Sud sur le parking Marie-Antoinette, « vous n’avez rien de financé, vous allez mettre des tentes ? »
Une inquiétude partagée par l’association Ensemble pour les Nuits du Sud, forte de 350 membres et qui a porté une pétition pour le maintien du festival sur la place du Grand-Jardin. Elle a, à ce jour, recueilli 2 500 signatures. L’association a écrit un long courrier à Catherine Lelan lui demandant de préciser sa position sur l’avenir des Nuits du Sud. Dans cette lettre, la présidente Sabine Gaetti relève à propos du parking Marie-Antoinette « qu’aucune étude de faisabilité sérieuse, exhaustive et validée n’ [est] présentée à l’appui ».
L’association s’interroge aussi sur l’annonce « soudaine » des travaux envisagés à la fin du mois d’août pour le réaménagement de la place du Grand-Jardin. Car les fouilles archéologiques qui étaient prévues, et qui rappelez-vous avaient stoppé le projet d’aménagement du Grand jardin qui devait démarrer en début d’année, n’auront finalement pas lieu !
De quoi en perdre son latin !
Les tarifs de la billetterie des Nuits du Sud ont été revus à la hausse. Un billet en tarif plein sera facturé 27 euros, contre 25 à 26 euros l’an passé. Même chose pour le tarif réduit (12-18 ans, étudiants, chômeurs, personnes à mobilité réduite) qui s’établit à 22 euros, contre 20 à 21 euros précédemment. Avec une prévente à 16 euros pour 600 billets par soir du 6 avril au 12 mai prochains.
« Nous aurions préféré ne pas procéder à cette augmentation de la tarification, qui est un des piliers du festival, a concédé Marie-Pierre Allard, adjointe au maire déléguée au tourisme lors du dernier conseil municipal. Mais aujourd’hui nous avons une inconnue : la sécurité qui est à la charge du festival. Il nous a paru plus prudent d’agir ainsi ».
M. T.
Avec Synapson à Vence ce sera une heure de concert explosif. (DR)Gilberto Gil est venu à Vence en 2009 et à Juan-Les-Pins en 2011. (Photo archives Franck Fernandes
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