Fête nationale: une célébration dans la filiation

Ce sera l’image de cette Fête nationale toute spéciale : le prince héréditaire Jacques en uniforme accompagnant son père pour saluer la Force publique. Une histoire de transmission

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Cédric Verany Publié le 19/11/2020 à 20:50, mis à jour le 19/11/2020 à 20:51
Lors de la Fête nationale en l'honneur de S.A.S Le Prince Albert II entouré de la Princesse Charléne, de ses enfants La Princesse Gabriella et le Prince Héréditaire Jacques, et toute sa famille. Photo Cyril Dodergny

Impressionné, forcément : par le décorum, par la symbolique, par les rangs de militaires face à lui, par la cadence du tambour. Le moment saisit n’importe quel adulte. Encore plus alors, quand on n’a même pas six ans.

Avec courage, le prince héréditaire Jacques, vêtu d’un uniforme de carabinier, a lâché la main de sa maman, la princesse Charlène, pour faire un pas en avant et se placer derrière son papa, le prince Albert II, prenant une place encore symbolique mais active au cours de la prise d’armes de la Fête nationale.

Ensemble, père et fils ont effectué le salut militaire face aux troupes de la Force publique. Le petit garçon observant son père et mimant, de sa main gantée, ce geste qu’on lui a appris et sûrement fait répéter, pour cette première fois devant un si impressionnant auditoire.

Cette image de transmission familiale, hier dans la cour d’honneur du Palais princier, est aussi une image qui entre dans l’histoire du pays, et encourage sa pérennité. Comme une valeur refuge dans une période si troublée où les repères vacillent.

Le sens du devoir

La séquence du souverain et du prince héréditaire à l’unisson pour cette Fête nationale 2020 en ferait presque oublier que, cette année, les festivités ont dû être tronquées, revisitées, repensées face à la pandémie.

Un virus qui a sacrifié le rendez-vous populaire sur l’autel de la sécurité sanitaire. Pas de bras levés, de hip hip hip, de drapeaux rouges et blancs tournoyant sous les fenêtres du Palais à l’apparition de la famille Grimaldi.

Pas d’esprit à la fête, non plus, ni d’effusion de joie. Plutôt le sens du devoir pour montrer que toute précaution sanitaire prise, le virus n’aura pas eu raison du moment annuel le plus fort dans le calendrier de la Principauté. Même si le programme a été réduit à l’os, hier matin sur le Rocher.

Une messe solennelle en la cathédrale suivie d’une prise d’armes dans la cour d’honneur devant la famille princière et les hautes personnalités du pays. En somme, la foi et la tradition pour marquer cette Fête nationale singulière.

"Dans l'attente de nous retrouver"

Seule incartade à un programme monacal : un décompte surprise entonné par les voix graves des carabiniers, suivis par les sapeurs-pompiers qui ont compté jusqu’à 15, égrainant en chœur les nombres un à un, au terme de la prise d’armes, pour un clin d’œil au souverain. En effet, 2020 est aussi l’année du quinzième anniversaire du règne du prince Albert II.

Mais il faudra trouver d’autres occasions, plus tard, pour faire la fête. Quand la vague Covid sera passée… Comme l’a souligné le souverain dans un message diffusé hier à l’attention de la population : « Avec la princesse, nos enfants et ma famille, nous sommes en union avec vous. Nous formons des vœux ardents à l’intention de notre communauté et de chacune et chacun de vous, dans l’attente de nous retrouver tous dans des conditions normales et sereines. »

“Rhôooooooooo!”

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