Fête nationale : à chacun son saint Le poème dédié

Comme chaque mois, retrouvez notre chronique du Comité des traditions monégasques

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De Marc-Marius Curti De Marc-Marius Curti Publié le 16/11/2019 à 10:24, mis à jour le 16/11/2019 à 10:25
Albert-1er le 15 novembre 1904.	(DR)
Albert-1er le 15 novembre 1904. (DR)

La plupart des pays choisissent pour date de leur Fête nationale le jour de leur indépendance comme les Etats-Unis. D’autres commémorent un événement important de leur histoire comme la France. D’autres encore fêtent le jour anniversaire de leur souverain comme le Japon ou de leur saint patron comme la principauté d’Andorre.

Pour la principauté de Monaco, la Fête nationale correspond à la date de la fête du saint patron du prince souverain, variant ainsi au fil de l’histoire.

Auparavant le prince Honoré-III avait choisi le jour de la fête de son saint patron le 16 mai pour organiser les cérémonies de son avènement en 1734, célébrées pour la première fois en grande pompe. Mais ce n’est qu’à partir de 1857 que le souverain est fêté annuellement. En effet, le prince Charles-III décide de fixer au 4 novembre, jour de son saint patron, la date de la « Fête du souverain ».

De même, en 1890, le prince Albert-1er fixe la « Fête du souverain » le 15 novembre, jour de la Saint-Albert. Le prince Louis-II dérogera à cette règle car la Saint-Louis tombe le 25 août en pleine période des congés annuels. Il la fixera le 17 janvier, jour de la Saint-Antoine-Abbé, fête patronale de sa petite-fille, la princesse Antoinette et, de plus, Antoine est aussi un des autres prénoms du prince Louis-II.

A partir de 1952, la « Fête du souverain », appelée depuis « Fête nationale », a lieu le 19 novembre, jour anniversaire de l’accession au trône du prince Rainier-III, et jour également de la fête du bienheureux Rainier d’Arezzo. Cependant, en 1950 et 1951, la Fête nationale avait été célébrée le 11 avril, date représentant aussi l’avènement du prince Rainier-III. Mais l’ordonnance souveraine du 27 octobre 1951 reportera définitivement au 19 novembre la Fête nationale, le 11 avril 1952 étant la date du vendredi saint.

Lors de son accession au trône en 2005, le prince Albert II a décidé de maintenir la date du 19 novembre, jour de la Saint-Rainier, en souvenir de son père au lieu du 15 novembre, jour de la Saint-Albert.

Scaiji tüt’i paisi an çernüu per data d’a Festa naçiunala u giurnu d’a so’ündependença cuma i Stati-Ünii. D’àutri cumemorun ün evenimentu ümpurtante d’a so’stòria cuma a França. D’àutri ancura festun u giurnu de l’aniversari d’u so suvràn cuma u Giapùn o d’u so san patrùn cuma u Principatu d’Andora.

Per u Principatu de Mùnegu a Festa naçiunala currespunde â data d’a festa d’u san patrùn d’u Prìncipu suvràn, scangiandu cuscì a u fi d’a stòria.

Prima u Prìncipu Nuratu III avëva çernüu u giurnu d’a festa d’u so san patrùn u 16 de màgiu per urganizà ë ceremònie d’u so avenimentu ün 1734, celebrae per a prima vota cun sulanità. Ma è sulu ün 1857 ch’u suvràn è festezau tut’i ani. De fati u Prìncipu Carlu III à decisu de fissà a u 4 de nuvembre, giurnu d’u so san patrùn, a data d’a « Festa d’u suvràn ».

Ançi, ün 1890 u Prìncipu Albertu I à fissau a « Festa d’u suvràn » u 15 de nuvembre, giurnu de San Albertu. U Prìncipu Luì II à scangiau chësta tradiçiùn perchè u giurnu de San Luì carava u 25 d’austu dürante ë vacançe d’estae. À çernüu u 17 de zenà, giurnu de San Antoni abate, festa patrunala de so’ picina fiya, a Principessa Antunieta ; e de ciü Antoni è tambèn ün d’i àutri prunumi d’u Prìncipu Luì II.

Despœi 1952, a « Festa d’u suvràn » ciamà uramai « Festa naçiunala » capita u 19 de nuvembre, giurnu aniversari de l’üntrunizaçiùn d’u Prìncipu Rainiè III e giurnu tambèn d’a festa d’u beatu Rainiè d’Arezzo. Püra, ün 1950 e 1951, a Festa naçiunala è stà celebrà u 11 d’avrì giurnu tambèn de l’avenimentu d’u Prìncipu Rainiè III. Ma, l’Urdunança Suvrana d’u 27 d’utubre d’u 1951 à repurtau per sempre a u 19 de nuvembre a Festa naçiunala, u 11 d’avrì d’u 1952 capitandu u Venardì Santu

A u mumentu d’u so avenimëntu ün 2005, u Prìncipu Albertu II à decisu de mantegne a data d’u 19 de nuvembre, giurnu de San Rainiè, ün memòria de So pàire a u postu d’u 15 de nuvembre giurnu de San Albertu.

Monaco est secoué d’un doux tremblement de terre

Qui vient le réveiller, sans le rendre malade.

Notre « Canonnière » ne fait que canonner

Pour annoncer sept heures, du dix-sept janvier !

Un jour bienheureux

Pour la Principauté.

Jour de fête nationale,

D’une splendeur exceptionnelle !

Ghirlandes, fleurs, bigues, pavillons,

Grands arcs de triomphe, lampions,

Mât de cocagne, barraques à surprises,

Manèges, spectacles sans prétentions.

Grande procession, sans Sacrement,

Avec gibus en l’air et queue de morue au vent !

Canonnades, « ding », « dong »,

grand Te Deum

Puis la revue et salut au drapeau !

Médailles, croix, rubans, discours, grand repas,

Chants, concerts, théâtre, soirée de grand gala

Illuminations, feux d’artifice et feux de joie,

Bombes, pétards qui font mille jeux.

De partout mouvement.

Chacun a le visage content.

Un air d’harmonie,

Un vent de gaîté !

Autant fête « moderne », que « fête tradition ».

Un symbole de plus de notre pavillon.

Si le rouge s’agite trop, le blanc le retient,

Epaulés l’un contre l’autre, droits ils savent se maintenir !

Fête surtout, qui commande l’union

D’une famille qui forme nation.

Peuple et Souverain savent

qu’une Principauté,

L’un sans l’autre, ne peut être un Etat !...

Et la fête ne fait que marcher à grand train !

Des : « Vive le Prince ! » se font entendre souvent.

Une fois de plus, Monaco se voit proclamer,

Pays du bien-être, terre de liberté !

Munegu è scrulau d’ün duçu terramotu

Ch’u vegne a dervià, sens’u rende marotu.

A nostra « Canunera » nun fà che canunà

Per anunçà set’ure, d’u dissete zenà !

Ün giurnu beatu

Per u Principatu.

Giurnu de festa naçiunala

D’üna splendù esseçiunala !

Ghirlande, sciure, bighe, pavayui,

Grand’archi de triunfu, lampiyui,

Arburu de caucagna, barrache a sürprese,

Giostre, spetacli sença pretese.

Grand’ prufescia, sensa Sacramentu,

Cun timple in aria e merlüsse au ventu !

Cou de canun, « dighe », « dan », gran Tedeu

Pei a revista e salüt’u drapeu !

Medaye, cruje, rübai, discursi, gran dernà,

Canti, cunçer, teatru, serà de gran galà,

Lüminaçiue, feghi e batafeghi,

Bumbe, füsete che fan mila gieghi.

Dapertütu muvimentu.

Ciacün c’u murru cuntentu.

Ün aria d’armunia,

Ün ventu d’alegria !

Utan festa « muderna » che festa « tradiçiun »

Ün simbolu de ciü d’u nostru pavayun.

S’u russu sbate tropu, u gianc’u sà retegne,

Spalai l’ün cuntra l’autru, driti san se mantegne !

Festa sürtù che cumanda l’üniun

D’üna famiya che furma naçiun.

Populu e Suvran san ch’u Principatu,

L’ün sença l’autru, nun pò iesse ün Statu !

E a festa nun fà che marcià a gran tren !

De : « e viv’u Principu ! » se fan sente suven.

Ün cou de ciü, Munegu se vede pruclamà :

Paise d’u benstà, terra de libertà !

Albert 1er le 15 novembre 1905.	(DR)
Albert 1er le 15 novembre 1905. (DR)

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