Fête de l’indépendance de l’Ukraine: "On a confiance, on gagnera", clament les Ukrainiens de la Côte d’Azur

Les Ukrainiens établis sur la Côte d’Azur ont célébré le jour de leur indépendance, ce dimanche à Nice, avec une fête organisée par l’association franco-ukrainienne Afuca.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 24/08/2025 à 21:40, mis à jour le 24/08/2025 à 21:40
Le 24 août 1991, l’Ukraine devenait indépendante. 34 ans après, en pleine guerre avec la Russie, les Ukrainiens de la Côte d’Azur ont célébré ce jour. Photo Sébastien Botella

"Macron a dit que l’on était des braves. Il a raison. On est des braves. On ne pliera pas, on ne lâchera pas. Et tous les jours on remercie la France de son aide et de son soutien. On va gagner grâce à tout ça", sourit Luba. La jeune femme est enroulée dans les couleurs de son pays. Le jaune et le bleu. Ce pays qu’elle a quitté il y a deux ans, en laissant derrière elle un mari et des frères. Pour Luba fêter l’indépendance de l’Ukraine à Nice, la ville qui l’a accueillie, c’était "très important".

"On veut pouvoir fêter ce jour jusqu’à la fin des temps"

Avec ses "copines", celles avec qui elle apprend le français, elle est venue place Garibaldi à Nice avec l’intention de célébrer ce jour dignement. Le 24 août 1991, l’Ukraine gagnait son indépendance précipitant la fin de l’URSS. "On veut pouvoir fêter encore ce jour jusqu’à la fin des temps", lance Luba.

Derrière elle, le jaune et le bleu sont partout. Sur des drapeaux, sur des cœurs, sur des couronnes de fleurs portées par les Ukrainiennes, sur les tenues traditionnelles. "Mon cœur et mon âme sont en Ukraine, mais j’aime la France", s’enflamme Hélène. Elle aussi est arrivée ici, il y a deux ans. Elle s’est établie à Cagnes-sur-Mer "avec mon fils cadet, il a 18 ans", dit-elle avec un large sourire. Elle a autre fils de 35 ans. Et toute sa famille au pays.

Kharkiv sous les bombes russes

"Mon mari est resté à Kharkiv avec les deux chats et il s’occupe de mes parents. Mon papa a 90 ans et ma maman, 85 ans", raconte l’Ukrainienne en exil. "La nuit dernière il n’a pas pu dormir, Poutine a attaqué le centre-ville, il n’arrête pas", se désole Hélène. Elle aussi est reconnaissante, elle aussi apprend le français: "J’aime tellement votre langue", lance-t-elle, heureuse des progrès accomplis. Sur la Côte d’Azur, elle s’est fait des amies: "Avant ce n’étaient que des voisins maintenant ce sont de vraies proches".

"J’ai l’espoir, mais je n’y crois pas"

Olga agite son drapeau place Garibaldi. Elle est en France depuis 20 ans. Depuis la guerre, sa mère et sa cousine avec les enfants l’ont rejointe. "Les hommes sont restés en Ukraine", ajoute la jeune femme. Ils habitent Soumy, dans le nord-est du pays. Olga garde espoir de rentrer chez elle. "J’ai espoir, mais je n’y crois pas pour le moment tant que Poutine est en vie car il ne lâche jamais", grince-t-elle. "La fête nationale c’est très important pour nous, c’est soutenir notre peuple, notre armée, notre président, nos hommes qui se battent pour notre avenir", lâche-t-elle, déterminée. Olga précise: "Ce n’est pas parce que l’on est à l’étranger qu’on oublie nos racines".

Le cortège est prêt à démarrer pour se rendre au jardin Albert-1er afin de célébrer la fête nationale. Un événement organisé par l’association franco-ukrainienne Afuca. Au kiosque à musique, l’association a prévu des performances d’artistes ukrainiens, de la nourriture locale, un défilé de la collection de broderies ukrainiennes et un marché aux couleurs jaune et bleu.

Rire et sourire, sans oublier les bombes qui tombent et tuent. "La vie continue, pour tenir il faut vivre aussi, on doit être heureux pour ceux qui sont restés et qui se sacrifient. On pense aussi à notre président et à son courage. Notre destin est entre ses mains. Et entre les mains de Macron et de l’Europe. On a confiance, on gagnera", jure Vera.

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