À quelques heures d'un Grand Prix de Monaco, on aurait pensé voir ces deux-là scotchés au banc de touche. Ne jouant qu'une poignée de minutes pour préserver les organismes et éviter une blessure stupide qui les priverait d'une bataille du rail sur le mythique tracé urbain. Pourtant, hier soir sur le synthétique du Lucien-Rhein à Menton, Charles Leclerc et Pierre Gasly ont évolué plus d'une mi-temps lors du match caritatif World Stars Football Match, vingt-sixième du nom. Et dire qu'ils traînaient des guiboles sur le rectangle vert serait un mensonge, tant les deux jeunes pilotes ont été actifs pour leur équipe.
Malheureusement, malgré un engagement physique sans faille, la Nazionale Piloti s'est une nouvelle fois inclinée 2-1 face aux stars de l'AS Star Team for the Children, emmenées par le prince Albert II, arrière droit pendant une dizaine de minutes.
Nico Rosberg change d'équipe en cours de match
L'équipe des pilotes - actuels et anciens - avait pourtant amorcé la rencontre de la meilleure des manières. Sur un centre côté droit divinement servi par Carlo Sainz Junior - lui aussi en lice dimanche - Maro Engel envoyait un ciseau acrobatique dans les filets du portier adverse (16e, 0-1). « J'ai hésité entre la tête et la reprise. C'est allé au fond, tant mieux », confiait, à la mi-temps, le pilote de Formule E de Venturi. Sentant peut-être que la victoire pouvait aller aux as de l'asphalte, Nico Robserg, champion du monde de F1 en 2016 et fraîchement retraité, changeait alors sa tunique rouge et blanche pour enfiler celle à damier. Avec le recul, une bien mauvaise stratégie, il faut l'avouer !
En revanche, le coaching de Claudio Ranieri s'avérait payant pour l'AS Star Team qui faisait rentrer Marco Simone. Sur un penalty deux temps, l'ancien attaquant monégasque profitait d'une passe roublarde de Grégory Campi pour faire trembler les filets (54e, 1-1). Lequel, dix minutes plus tard, envoyait un sublime caviar sur le crâne de William Gallas qui, d'une tête décroisée, doublait la mise (64e, 2-1). « Les deux mollets ont souffert mais ils ont tenu », glissera même, en fin de match, l'ancien Bleu au prince Albert II dans le rond central. Et ni Mika Häkkinen, ni la vitesse de Felipe Massa, ni la hargne de Mick Schumacher (le fils de Michaël) ne parviendront à changer la donne. Pas même un coup franc de dernière minute envoyé au-dessus des montants de Flavio Roma.
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