Journalistes, consultants et techniciens de BeINSports forment une « équipe », une « famille », selon les propres mots d'Alexandre Ruiz, journaliste et présentateur vedette de la chaîne. Une caravane de passionnés qui sillonnent l'Europe et attendaient beaucoup de leur halte en Principauté, hier, car unanimement conquis par le jeu produit par la bande à Jardim. « C'est une équipe qui draine 3 000 supporters à l'extérieur qui mettent de l'ambiance. Il y a une vraie passion à Monaco (...). Ici, la proximité avec les supporters est inévitable et c'est vachement sympa car toujours correct. Et ils sont hyper connaisseurs ! (...) Et puis c'est une équipe qui a une qualité incroyable, chaque fois qu'ils sont en Ligue des Champions, ils l'honorent », détaille Christophe Josse.
Après avoir assuré un Facebook live pour Le Figaro en bord terrain à 18 h 10, avec Alexandre Ruiz, Robert Pirès se projetait, lui, sereinement sur la rencontre. « On commence à se connaître et on a un beau coach qui est Alex (Ruiz). Il nous drive bien, nous emmène sur les sujets importants et insiste sur ce qui se passe sur le terrain. C'est là qu'on est un peu plus expert qu'un journaliste. Bien entendu des gens sont pour ou contre, mais on essaye d'approfondir. Après, chacun a son fond de commerce ; moi, j'ai du mal à critiquer un joueur. Je n'aime pas ça. »
D'ailleurs, les minutes avant la prise d'antenne, à 19 heures pour le Champions Club avec Eric Abidal et Marcel Desailly, Robert Pirès avait plus la tête au vestiaire qu'au plateau. « Je sais ce qui se passe dans la tête des joueurs de Monaco, je sais ce qu'ils font à l'heure actuelle, comment ils se préparent. Certains discutent, certains s'isolent, certains écoutent de la musique. Parfois je me transfère encore en tant que joueur mais pas comme un consultant. »
Des consultants bien souvent à la frontière du journalisme et qui créent parfois des liens étroits avec les supporters. Dans le chaos de Dortmund, la semaine dernière, Sonny Anderson avait ainsi averti, au pied de la tribune, des fans de l'ASM déboussolés par les événements. « On a un rôle et des infos à véhiculer. Concernant Sonny, on lui a donné une information concrète, c'était à lui de prendre la décision d'y aller ou pas, mais je trouve que c'est une bonne initiative », juge Robert Pirès.
Y aller ou pas. Un dilemme que Christophe Josse et Daniel Bravo n'ont plus vraiment dans leurs commentaires. Difficile en effet d'être neutres quand une équipe française brille en quarts de finale de la Ligue des Champions.
« J'ai tendance à préparer les matchs de la même manière mais sur ces matchs-là, comme les joueurs, il y a une pression positive avant le match. On a la chance de pouvoir être un peu pro-Monaco. On essaye d'être neutre mais ça se ressent dans le ton de la voix, ne serait-ce que quand il y a un but. »
Son acolyte Christophe Josse, qui n'hésite pas à lâcher des « Daghe Munegu » à l'antenne et a animé, par deux fois, la soirée des supporters, est beaucoup plus direct. « En Ligue des Champions, équipe française contre équipe étrangère, je vais être juste dans mon commentaire et reconnaître les qualités de l'adversaire. En revanche, je suis cocardier. Et j'assume totalement ! »
Un enthousiasme prolongé en zone mixte par Anne-Laure Bonnet. Polyglotte de charme, elle a excellé dans la langue de Goethe. Et ne devrait pas manquer de glaner quelques autres confidences en demies… en espagnol comme en italien.
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