De chaque côté de la frontière, beaucoup de spectateurs ont poussé derrière l’équipe de France, hier lors du match contre l’Irlande.Ambiance dans les bars de la cité des citrons ou de la Principauté
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A.H. et Nicolas Hasson-FauréPublié le 27/06/2016 à 11:14, mis à jour le 27/06/2016 à 11:21
Terrasse archi bondée au Brazza, où le refrain Allez les Bleus était chanté à l’unisson.
Photos Cyril Dodergny
La place Clemenceau en bleu de chauffe
Terrasse archi bondée au Brazza, où le refrain Allez les Bleus était chanté à l’unisson.
Photos Cyril Dodergny.
Il existe deux options pour traverser une terrasse entre des supporters survoltés et un écran de télé. La “précautionneuse”, qui consiste à courir d’un bout à l’autre plus vite que Pogba sur un terrain. Ou la “nonchalante” - «ah, bon, y a un match?» - légèrement risquée à en juger par les cartons rouges décernés aux têtes en l’air qui obstruaient le champ de vision.
Match des styles, hier, à la terrasse du Brazza.Pendant que le vrai match lui, bat son plein, ça passe, repasse (et finalement agace) devant les trois écrans géants.
Sur les chaises de la place Clemenceau, que du bleu. Sauf un monsieur, en vert (et contre tous).Après vérification, il s’avère qu’il soutient les Bleus (ouf!) mais a été victime d’un malheureux fashion faux pas… (oups!) Ses amis ne manqueront pas de le lui rappeler. - il paraît que ça sert aussi à ça, les amis.
Les meilleurs supporters sont en place, au premier rang - comme à l’école. Angélique, Michèle, Lysiane et Patricia, venus de Menton, Beausoleil et Sainte-Agnès avec tout leur attirail. Chapeaux, drapeaux, maillots, mégaphone… Et des boucles d’oreilles en plumes tricolores (jusqu’au bout du détail) pour «faire la fête tous ensemble».
Dans un esprit sport. Ils prêtent même un couvre-chef bleu blanc rouge à Alexander, 9 ans, de Montréal qui soutient la France et veut devenir le prochain Ronaldo, «parce qu’il est le meilleur», cela s’entend. Avec ses parents, Christine et Marc, ils passent leurs vacances en France pour l’Euro.Aujourd’hui, ils seront au stade, à Nice.
En terrasse, les serveurs frôlent la surchauffe. Les Irlandais viennent de marquer. Ces Irlandais qui «coupent le rythme». ça peste. C’est pas du jeu, ça, ma pauvre Lucette.
À la mi-temps, on clope pour oublier. L’équipe du Brazza dégaine les chips. Pas moyen de se laisser achever. «Et m…, m…, on se réveille!», lance un supporter à l’attention des joueurs. Despotique à mettre Deschamps sur le banc de touche.
Tout le monde fait grise mine quand Griezmann déboule. Et un.Et deux. Sursaut sur les chaises. On se tombe dans les bras. «On commençait à ne plus respirer», souffle Angélique.
Joël et Patrick, deux Mentounascs, crient de joie. Au Brazza, ils peuvent. «À la maison, on n’a pas le droit!». Alors, là, ils donnent de la voix. À en faire trembler les deux chihuahuas de leurs voisins de terrasse. Qu’importe! Le jeu en vaut bien la chandelle…
Au port Hercule, un air de balade irlandaise
La salle de la Brasserie de Monaco bien remplie, hier pendant le match. Et bien contente de la victoire de la France contre l’Irlande, aussi... Photo Cyril Dodergny.
Des visages concentrés apparaissent sur l’écran. Un plan serré fait défiler toute l’équipe de football de la République d’Irlande. Pendant ce temps, l’hymne national s’échappe des haut-parleurs de la Brasserie de Monaco. Les grands écrans installés en terrasse montrent aussi les supporters irlandais tout de vert vêtus. En face, quelques spectateurs se sont installés sur les chaises, les yeux fixés sur l’écran.
Il est un peu plus de 15 heures, hier après-midi, et le match France-Irlande va démarrer. En dehors des terrasses, sur la promenade qui longe le port, quelques passants ont eux aussi fixé leurs yeux sur les écrans.
Les mêmes scènes se répètent dans beaucoup d’établissements du port Hercule: les écrans diffusent le match, des supporters se sont installés en face, le regard accroche quelques maillots bleus.
L’atmosphère est plutôt curieuse. Les épreuves du Jumping International de Monte-Carlo, et les commentaires du match font écho aux notes de musique venues de la sono de la compétition.Un peu plus loin, à La Rascasse, beaucoup de spectateurs ont aussi vissé leur regard sur les écrans.Et observent l’arbitre siffler un penalty. «Oooooh», s’exclame un homme. «S’il le met…», appuie un autre. Et oui, l’Irlandais le met. 1-0.
Ici, l’ambiance est plutôt à la concentration. Beaucoup de spectateurs ne font pas énormément de bruit, mais leur visage dit quand même des choses: une petite moue, parfois un peu d’agacement, des mains qui se lèvent…
Il y a aussi quelques commentaires à la volée: «Mais c’est pas vrai!» «Bougez-vous!»
En sourdine, quelques applaudissements polis arrivent du côté du jumping. Jusqu’à ce qu’à un moment, tout explose.
Des «ouais» résonnent. Des mains claquent.
La France vient d’égaliser. Même chose lors du deuxième but.
Les spectateurs continuent à regarder le match, et à pousser derrière l’équipe de France.
C’est pareil au Stars’N’Bars ou à la Brasserie de Monaco, dont la salle est très remplie. Où la fin du match est accueillie par de grands applaudissements…
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