Depuis près de dix ans, Cap-d’Ail équipe son sentier du bord de mer de barrières en inox afin de le sécuriser. L’objectif à terme est aujourd’hui de remplacer les dispositifs anciens et en mauvais état, souvent rouillés par les embruns, par des poteaux en inox et des filets en acier de qualité supérieure et, également, plus discrets.
Après avoir réalisé une opération en 2022, grâce à laquelle une soixantaine de mètres linéaires à proximité de la plage Marquet a accueilli des clôtures neuves pour un montant de 60.000 euros, ce sera au tour du cap Mala de voir disparaître ses garde-fous usés par le temps, courant avril.
Une aide de 40.000 euros
Pour un budget d’environ 40.000 euros, ce sont précisément trente mètres en bord de mer, situés après le cap Mala en allant vers la plage éponyme, qui vont être dotés de nouveaux dispositifs de sécurité.
"Les rampes qui protègent aujourd’hui les escaliers très sportifs et assez spectaculaires en bas du chemin de la Solitude ne sont plus adaptées. Elles vont être remplacées, détaille le maire Xavier Beck. Le cap Mala est un endroit magnifique et en même temps terriblement dangereux. C’est même le lieu le plus dangereux du chemin du littoral à Cap-d’Ail."
Neuf accidents mortels
Pour l’édile, le chemin du bord de mer à Cap-d’Ail s’avère "être un véritable trésor. Nous faisons tout pour le mettre en valeur, le rendre accessible mais aussi et surtout en toute sécurité. C’est une de nos priorités".
Pour éviter les accidents lors des coups de mer, le chemin, qui compte 14 points d’entrée, a été équipé à partir de 2010 d’un système de fermeture empêchant l’accès au sentier de part et d’autre. "Dès qu’il y a des alertes préfectorales ou de météo France de forte houle, de submersion marine du chemin du bord de mer ou si des ouvriers côtiers constatent de fortes vagues dangereuses, nous avons un système, non pas automatique mais humain, qui ferme les 14 points d’entrée et qui rend inaccessible le sentier."
Trop d’imprudence
Malgré cela, des promeneurs bravent l’interdiction en escaladant ces points de fermeture. "Encore la semaine dernière", déplore l’édile qui rappelle que le site compte malheureusement 9 morts, dont un enfant de 5 ans. Des disparitions toutes causées par l’imprudence et le non-respect des consignes d’accès au sentier.
"Après l’accident avec le petit garçon, on a installé des barrières qui ferment totalement les points d’entrée. Malgré elles, des promeneurs se permettent de les franchir lors de coups de mer! C’est une vraie préoccupation pour nous. On aimerait faire plus de répression avec des contrôles et dresser des amendes mais il faut les moyens. Selon moi avec ces imprudences, il y a aussi une véritable mise en danger d’autrui : lorsque l’on envoie les secours, ces derniers risquent aussi leur vie."
La commune est sur le point de doubler ses effectifs de police municipale, l’occasion peut-être pour elle de mettre en place une inspection renforcée du sentier du littoral lorsque ce dernier est interdit d’accès.
Pourquoi les effectifs de la police municipale passent du simple au double
Lors du débat d’orientation budgétaire, les élus de Cap-d’Ail ont prévu une enveloppe de 60.000 euros pour la police municipale. Cette dernière sera dotée de nouveaux équipements et, surtout, va voir ses effectifs doubler courant du mois de mars.
L’équipe passera de deux agents à quatre. "Grâce à ce recrutement, je vais pouvoir ordonner des opérations mixtes avec la gendarmerie", détaille le maire Xavier Beck. Précisément, l’édile veut remettre en place des sorties nocturnes jusque 23 heures, notamment en période estivale, mais aussi lors des week-ends, dans les secteurs animés de Cap-d’Ail comme le secteur de la plage Marquet. "L’été, il y a énormément de monde sur cette plage. C’est un secteur animé qui crée parfois des incivilités. La présence policière est de nature à calmer un peu tout le monde."
Si, de manière générale, le maire ne se plaint pas de la sécurité sur sa commune, satisfait des effectifs de la gendarmerie et du travail réalisé, Xavier Beck souhaite néanmoins mettre en œuvre, en plus des sorties nocturnes, des patrouilles à VTT électrique police-gendarmerie en journée.
83 caméras au total
L’enveloppe de 60.000 euros va en outre donner lieu à une modernisation de la vidéosurveillance à Cap-d’Ail et plus exactement du centre de supervision urbain (CSU). "L’écran qui accueille les images des 83 caméras n’est plus adapté. Il n’est pas en capacité de combiner le nombre suffisant d’images et par là même d’avoir une visibilité de l’ensemble de la commune." Grâce à l’actualisation du CSU, les gendarmes vont aussi avoir accès en direct aux images de vidéosurveillance.
Enfin, Cap-d’Ail vient de développer la vidéo verbalisation. Elle offre la possibilité de lutter contre le non-respect des feux tricolores et la circulation en sens interdit, "un sport national dans la commune", termine Xavier Beck.
Il ne reste plus aux habitants et aux visiteurs de Cap-d’Ail qu’à bien se tenir.
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