Le Conseil national s'est associé à la journée internationale des droits des femmes, jeudi 8 mars, en accueillant près d'une centaine de femmes dans l'hémicycle.
Après un mot d'accueil de Brigitte Boccone-Pagès, la première femme vice-présidente du Conseil national, Nathalie Amoratti-Blanc, présidente de la commission des droits de la femme et de la famille, a souligné dans son intervention « l'importance que donne le Conseil national aux droits de la femme ».
L'élue, puis le président de la Haute assemblée, Stéphane Valeri, ont listé plusieurs propositions dans ce domaine. Nous en avons retenu six.
1. Violences
Nathalie Amoratti-Blanc espère faire reculer « les violences domestiques, les violences faites aux femmes grâce à l'évolution de l'arsenal répressif sur un certain nombre de comportements inacceptables ».
Stéphane Valeri : « Nous demandons la création d'une commission d'indemnisation des victimes d'infractions pénales, la CIVIM, qui permettra aux victimes concernées de faire valoir leurs droits et d'être indemnisées de manière plus efficace. »
2. Harcèlement
Stéphane Valeri : « Même si une loi a été votée récemment dans le domaine du harcèlement au travail, nous voulons aller plus loin. Bien sûr, il faut engager une réflexion globale pour lutter contre le harcèlement sexuel sous toutes ses formes. »
3. Salaires
Nathalie Amoratti-Blanc : « Une commission de réclamation contre les inégalités salariales verra le jour, nous nous battrons pour l'obtenir. Chaque femme se sentant lésée dans le cadre de son revenu professionnel pourra la saisir. »
4. Chef de foyer
Stéphane Valeri entend « supprimer les inégalités liées au statut de chef de foyer pour les femmes de nationalité monégasque. (...) Nous proposons de créer, dans ce contexte et seulement pour les femmes monégasques concernées (...), une nouvelle allocation compensatoire versée par l'État en matière de remboursement maladie ».
5. IVG
La dépénalisation de l'IVG « fait l'objet d'une proposition de loi qui sera étudiée par la commission des droits de la femme et de la famille », souligne Stéphane Valeri.
6. Union libre
Stéphane Valeri : « Nous attendons le retour du gouvernement sous forme d'un projet de loi, qui doit intervenir avant la fin du mois d'avril. Oui, nous voulons reconnaître l'union libre pour mettre le droit en accord avec la société d'aujourd'hui. »
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