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Condamnée à 500 € d'amende pour avoir rayé une Bentley avec une clé
Le 21/01 à 09h07 MàJ 21/01 à 05h07Un riche financier monégasque en a fait les frais. Ou plutôt sa voiture…
Une jeune femme de 26 ans s'est ainsi retrouvée à la barre du tribunal. Les faits imputés remontent au 7 décembre 2014. L'homme, âgé d'une trentaine d'années, passe la soirée dans un appartement avec une ancienne copine qui réside à Bandol. Un homme et une femme viennent se joindre à la petite fête où l'alcool coule à flot.
D'après la prévenue, on joue aussi à la courte paille avec de la cocaïne. Euphorique, halluciné, stimulé et même stupéfait, vers 1 heure tout ce petit monde décide de finir la nuit au Sass' Café. Après quelques instants passés dans l'établissement, le chevalier servant mate de jolies blondes…
Au passage, le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle note: «Si Monsieur s'est désintéressé de ses invitées, c'est à cause d'une trop grande tentation dans ces lieux de détente…» Mais c'est un affront pour les deux personnes du sexe opposé!
Furieuses et humiliées, elles quittent l'établissement branché de l'avenue Princesse-Grace. Toutefois, l'homme d'affaires ne l'entend pas ainsi. Ce drôle de gentleman leur court après et au moment de les rejoindre, il a une réaction audacieuse et impertinente: il montre la note aux deux jeunes femmes afin qu'elles règlent leur consommation d'alcool.
Si une accepte et tend un billet de 200 €, la prévenue s'enrage. Et pour se venger de ce soupirant qui se conduit comme un parfait goujat, elle lui raye son véhicule. Avec une clé, elle fait le tour de la Bentley…
«Parce que mon client demande que cette dame contribue au paiement de la note des boissons à hauteur de 150€, insiste Me Christophe Ballerio, pour la partie civile, elle déclare, très énervée que cela ne se fait pas, et elle va y aller gaiement sur le véhicule. Vers 4 heures, la victime dépose plainte. À 13 heures, la fautive est entendue par les services de police. Elle reconnaît les faits. Elle est outrée par le comportement du plaignant. Mais si à chaque crise de colère elle réagit de cette façon… Il ne serait pas sérieux que le tribunal ne rentre pas en voie de condamnation. Avec l'amnistie, Madame a un sentiment d'impunité. Il faut rembourser les frais avancés par mon client.»
Pour le procureur Alexia Brianti, «dès l'instant où l'infraction est caractérisée et reconnue, une peine d'amende s'impose. Je vous laisse décider du quantum.»
Le tribunal prononcera une peine d'amende de 500€ assortie du sursis et il octroiera à la victime la somme de 6.237€, soit le montant de la facture du carrossier.
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