4e Rencontre des sites historiques Grimaldi: connaissez-vous le béhourd, ce sport de combat en armure?

Les anciens fiefs Grimaldi étaient encore à la fête ce dimanche sur le Rocher. Dans la lice face au Palais, des combattants de béhourd se sont affrontés toute la journée. Un sport encore peu connu.

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Marie Cardona Publié le 12/06/2023 à 11:00, mis à jour le 12/06/2023 à 10:31
Les locaux du club Grimaldi Milites (en blanc) sont sortis vainqueurs en quelques minutes de leur combat face aux combattants des Vassaux de Provence. Photo Jean-François Ottonello

Ils ont croisé le fer sous un soleil de plomb. Les combattants du club monégasque de béhourd ont revêtu à nouveau leur armure pour une deuxième journée de combats, organisés dans le cadre de la 4e Rencontre des sites historiques Grimaldi ce week-end.

Dans la montée face au Palais princier, ils ont affronté ceux des Vassaux de Provence dans un combat à 5 contre 5 remporté en quelques minutes par le club local fondé en 2017 par le neveu du prince Albert II, Pierre Casiraghi. Face à un public conquis.

Les soldes de Grimaldi

"Il s’agit vraiment d’un sport d’initiés, peu connu du grand public. C’est à peu près le seul sport de combat qui se joue en équipe", explique Antoine Lutz, trésorier et vice-capitaine des Grimaldi Milites. Les "soldats de Grimaldi" en somme, qui arborent bien entendu les couleurs rouges et blanches de la Principauté.

Dans la lice, pas de chiqué. Mais bien des vrais combats. Le bruit des coups assénés sur les heaumes est là pour le rappeler (si toutefois vous en doutiez). "Les coups sont donnés à pleine puissance", confirme Antoine Lutz.

Les combats, qui puisent leurs origines au Moyen-Âge, obéissent à des règles bien précises. "Les coups d’estoc en piqué sont interdits. On n’a pas le droit non plus de taper à l’arrière des articulations, les genoux, la nuque", cite Arnaud Camoin-Duroy, un des membres fondateurs des Grimaldi Milites. Le but de la manœuvre étant de mettre les adversaires au sol. "Dès qu’on a un troisième appui autre que les pieds, on est mort", poursuit Antoine Lutz.

Les marshals (les arbitres) doivent également siffler la fin des combats en cas de supériorité numérique. "À partir de trois combattants contre un. C’est un sport très stratégique. Pour cela, il faut connaître son adversaire. A priori, on pense que c’est un sport de brutes mais les équipes qui gagnent sont celles qui sont disciplinées", assure le vice-capitaine des Grimaldi Milites.

Répliques exactes

Ce sport de full-contact se pratique évidemment en armure, laquelle pèse en moyenne une vingtaine de kilos. "Ce sont des répliques exactes de l’époque. Elles sont contrôlées par un comité historique." Idem pour les armes: hallebarde, hache à une ou à deux mains, fauchon (épée faite pour briser les armures)... "Elles ne sont pas aiguisées et sont contrôlées par les arbitres avant chaque combat."

La Fédération française de béhourd rassemble une vingtaine d’équipes à travers l’hexagone. Les Grimaldi Milites sont sortis vainqueurs de quatre tournois (trois en France et un en Italie) l’année dernière.

Photo Jean-François Ottonello.
Photo Jean-François Ottonello.
Photo Jean-François Ottonello.
Photo Jean-François Ottonello.
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