C'était il y a un mois. Début décembre, une cinquantaine de salariés ont débrayé devant le Café de Paris. Une manière de protester contre de récents changements dans leur quotidien. Il a beaucoup été question d'un nouveau système informatisé de « gestion des temps et des activités ». Et c'est ce qui poserait problème. Selon deux délégués du personnel et délégués syndicaux, « on ne peut plus changer les horaires ». Et cela a un impact sur la vie familiale des salariés du Café de Paris.
Un mois après le débrayage, donc, des discussions ont eu lieu entre direction et syndicats. Avec, selon ces derniers, des avancées et des points qui bloquent toujours. Le résultat n'est « pas satisfaisant dans l'ensemble », selon Christian Fayard et Philippe Bidault, délégués syndicaux (Union des syndicats de Monaco) et du personnel.
« Horaires : un peu plus malléables »
Au cours d'une réunion, la direction « a été un peu plus malléable au niveau des horaires », résument-ils : « Dès février, une meilleure visibilité pour les jours de repos hebdomadaires qui vont être fixes », « deux changements d'horaires par mois »...
Restent tout de même des points de friction. « La direction est toujours rigide sur le fait qu'on puisse travailler six jours maximum avant de prendre nos repos hebdomadaires, poursuivent Christian Fayard et Philippe Bidault. Alors que pendant les fêtes, on peut travailler pendant plus de sept jours avant de prendre nos repos hebdomadaires. Et nous, pour des besoins personnels, la famille par exemple, on ne peut pas le faire. »
Un autre problème, déjà évoqué lors du débrayage de décembre, concerne un courrier reçu par les salariés. « Depuis quarante ans, douze jours fériés étaient récupérés et payés par la masse, avait expliqué Philippe Bidault. Quand la personne récupérait, elle était payée comme si elle travaillait. Le courrier dit que cet usage prendra fin le 1er février. Sans aucune négociation. Sans aucun rendez-vous. Ce qui va se passer, c'est que maintenant, si vous travaillez un jour férié, vous le récupérerez, mais sans solde. »
Et sur ce point, les interlocuteurs des représentants du personnel « ne bougent pas », disent-ils.
Les deux hommes évoquent un autre point de friction, qui concerne les contrats des employés de la salle comme de la cuisine. « Maintenant, tous les contrats sont des contrats jour/nuit. Alors qu'avant, avec les contrats jours, les heures travaillées après 23 heures étaient décomptées double, comme la convention collective le prévoyait. Ce n'est plus le cas. »
Une prochaine assemblée générale doit se tenir pour évoquer ces points de friction. Avant, peut-être, de démarrer une procédure d'arbitrage. Une ambiance très éloignée du débrayage de décembre dernier.
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