Biniou pascal au Printemps des arts

Ah, ce n'est pas tous les jours qu'on entend sonner le biniou sur la scène de l'Auditorium Rainier III !

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André PEYREGNE Publié le 29/03/2016 à 05:07, mis à jour le 29/03/2016 à 05:07
Alain Hanel-Printemps des arts

Ah, ce n'est pas tous les jours qu'on entend sonner le biniou sur la scène de l'Auditorium Rainier III ! Enfin, le biniou, l'authentique biniou breton - et non le biniou qui désigne dans le langage ordinaire des musiciens, n'importe quel instrument de musique. Oui, le vrai biniou de Bretagne, qui est l'autre nom de la cornemuse !

Nous l'avons entendu, dimanche soir, ce biniou, fier de ses sonorités nasillardes avec, à côté de lui, la bombarde qui perce l'oreille, et le violon ou l'accordéon qui débordent d'harmonies villageoises.

Le Printemps des arts avait en effet décidé de consacrer à la Bretagne son week-end pascal. Après les émouvantes évocations chantées de la Passion du Christ (voir notre édition d'hier), un spectacle de danses nous fut proposé par le Cercle celtique de la Forêt-Fouesnant.C'est une commune du Finistère. Le Cercle en question s'appelle « Ar Bleuniou Kignez », à savoir « Fleurs de cerisiers ». Tous ces noms ont quelque chose de magique, de légendaire.

Hommes et femmes ont donc dansé en costumes traditionnels. Les femmes avec leurs coiffes blanches, leurs cols amidonnés, larges comme des ailes, leurs broderies de dentelles perchées sur leurs chignons ou déployées en tabliers. Les hommes avec leurs gilets colorés ou leurs chapeaux ronds, car, comme on le sait, « ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons ! ». Ils ont dansé en couple ou en groupe, ont sursauté sur place comme des poupées animées, se sont répandus en farandoles, ont interprété des saynettes de noces villageoises, allant jusqu'à évoquer les tristes moments de la mobilisation de la guerre 14-18.

Il y a quelque chose d'émouvant dans les spectacles des groupes « folkloriques ». Ils sont là pour perpétuer l'image de la « France profonde ». Ils sont un rempart touchant et dérisoire contre la mondialisation. C'est en cela qu'on a besoin d'eux. A la fin, ils ont fait danser le public. Bonne humeur garantie !

On est reconnaissant au Printemps monégasque d'avoir fait fleurir les cerisiers bretons.

Le Printemps des arts se dirigera vers d'autres sujets cette semaine avec un retour aux musiques du temps de Louis XIV, jeudi en la cathédrale avec l'excellent ensemble vocal Organum et l'organiste Olivier Vernet. Ce soir-là, sera donnée en création mondiale une œuvre de la compositrice Betsy Jolas, bien connue à Monaco comme présidente.

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