Bernard Lavilliers : deux heures au paradis

Avouons-le : le plus beau de l'Espace Léo-Ferré, c'est son nom.

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Joelle Deviras Publié le 13/10/2018 à 05:04, mis à jour le 13/10/2018 à 05:04
Bernard Lavilliers et ses musiciens se sont produits jeudi soir devant quelque 900 spectateurs à l'Espace Léo-Ferré.
Bernard Lavilliers et ses musiciens se sont produits jeudi soir devant quelque 900 spectateurs à l'Espace Léo-Ferré. J.D.

Avouons-le : le plus beau de l'Espace Léo-Ferré, c'est son nom. Et ce nom qui porte tant et tant de poésies n'a pas manqué d'inspirer Bernard Lavilliers, jeudi, en tournée à Monaco pour Cinq minutes au paradis.

« Un anarchiste monégasque, ça impose le respect », a lancé le chanteur avant-hier soir en tout début de spectacle.

Une salle debout

Ce qui a imposé le respect, c'est aussi, lui, Bernard Lavilliers, chanteur de poèmes en pantalon de cuir noir. Il est de rares personnes chez qui les années semblent juste être là pour les embellir. Bernard Lavilliers fait partie de celles-là. Ses convictions sont intactes et décuplent leur puissance par la conjugaison de leur durée et de la triste actualité (comme sur la cause des migrants avec Croisières méditerranéennes). On le sait : il faut bien du cœur, de l'énergie et même de la volonté pour mettre debout une salle à Monaco. Il l'a fait, imperceptiblement. Les titres les plus emblématiques de sa longue carrière (Attention Fragile, Stand the Ghetto, La Salsa, Est-ce ainsi que les hommes vivent…) ont ponctué le concert crescendo. Ce fut autant d'invitations à se laisser porter.

Et cette salle Léo-Ferré, qui n'a, nue, de Léo-Ferré que le nom, s'est transmuée en une magnifique salle de spectacles durant près de deux heures. Neuf cents personnes debout ont rappelé l'artiste, encore et encore. Et lui de revenir sur scène et de donner encore et encore.

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