Beretta : Laissons le bosser Tous fans du petit

Bonjour, c’est pour un sondage ! Observateurs très attentifs - et un brin partiaux - de l’ascension éclair de Charles Leclerc, six pilotes monégasques répondent à notre questionnaire rouge Ferrari

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Publié le 26/05/2019 à 10:25, mis à jour le 26/05/2019 à 10:25
J.-F. O.

1. « Écoutez, en 2014, quand Daniel Ricciardo est arrivé chez Red Bull, il a battu d’entrée Sebastian Vettel (3 victoires à 0, NDLR). Charles, je le pensais capable de faire jeu égal illico avec son coéquipier. Je le connais, vous le connaissez. L’an dernier, ça ne m’avait déjà pas étonné de voir Ferrari le recruter malgré son jeune âge et son expérience réduite en F1. Aujourd’hui, ça ne me surprend pas plus de constater qu’il s’adapte très vite et qu’il impressionne ses patrons. Son seul problème actuel, c’est sa voiture. Pour l’instant, elle ne lui permet pas de briser l’hégémonie Mercedes. Espérons pour lui que la situation s’améliore vite. »

2. « Vettel est quatre fois champion du monde. Sur le papier, il fait figure de leader, on peut le comprendre. Bon, moi, à la base, je suis contre les consignes. Dans l’idéal, il ne devrait même pas y avoir de radio. Chacun pilote son auto, le plus rapide finit devant et basta ! Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dommage, parce que ce petit jeu peut coûter des points. Côté Mercedes, ça se passe différemment. Et beaucoup mieux. Le gars qui vire en tête au premier virage garde l’avantage. »

3. « Chez Ferrari, tout le monde a envie de gagner. Les patrons, les ingénieurs, les pilotes, les mécanos… Le souci, aujourd’hui, c’est que Mercedes a pris de l’avance. Une telle équipe, vous ne la rattrapez pas comme ça, en un claquement de doigts. À Maranello, ils cherchent une solution. Quelque chose qui va rendre la SF90 plus efficace, performante. Comme elle l’était à Bahreïn. Il reste seize Grands Prix à courir. Le chemin est encore long. »

4. « Charles devant Vettel au championnat pilotes en fin de saison, oui, c’est possible. Mais moi, vous savez, j’évite de tirer des plans sur la comète. Les pronostics de comptoir, ça ne sert à rien. On entend tellement de commentaires inutiles qui fusent tous azimuts. C’est fou ! Jusqu’à présent, Charles fait bien son job. Et même plus que bien ! Tout le monde loue sa maturité. Il n’a pas besoin de conseils, surtout venant de gens qui n’ont jamais disputé de course automobile. Laissons le bosser. »

1. « Si vous suivez sa trajectoire depuis la F3, vous savez qu’il possède une super pointe de vitesse. Les essais hivernaux à Barcelone avaient donné la tendance. Donc ça ne m’a pas étonné de le voir tout de suite à ce niveau. Clairement, Charles domine son coéquipier en perfo brute, même si la Q3, où l’expérience pèse plus lourd, ne lui a pas toujours souri. »

2. « Autant la consigne donnée en fin de course à Melbourne pouvait se justifier, puisque Ferrari n’avait alors plus grand-chose à espérer, autant celle balancée à Bahreïn au 3e tour était contestable. Après, que Vettel soit favorisé au début, ça relève d’une certaine logique, compte tenu de son palmarès, de son expérience et… de son salaire astronomique. »

3. « Charles a failli gagner à Bahreïn. C’était fin mars. Depuis, en moins de deux mois, le rapport de force entre Mercedes et Ferrari a évolué. Si la Scuderia ne règle pas rapidement le problème de sous-virage de la SF90, je ne vois pas quel circuit pourrait lui sourire avant le break estival. Ensuite, à Spa et Monza, où le moteur tient un rôle prépondérant, pourquoi pas ? En course, tout est possible. Max Verstappen en sait quelque chose puisqu’il avait décroché sa première victoire à Barcelone en 2016 grâce à l’accrochage Rosberg-Hamilton survenu juste après le départ. »

4. « Vettel a le statut de favori au sein l’équipe. C’est sa cinquième saison en rouge. Il a raté la cible en 2018. Nul doute qu’il va défendre chèrement sa peau. Je ne sais pas si Charles finira devant dès cette année. Mais l’avenir lui appartient. Il ira haut et loin. »

Olivier Beretta, 8e du GP de Monaco en 1994, suit de près le nouvel ambassadeur de la Principauté.
Olivier Beretta, 8e du GP de Monaco en 1994, suit de près le nouvel ambassadeur de la Principauté.
D. Leriche.
Cyril Dodergny.

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