Au coeur du recensement de tous les Monégasques

Depuis le 7 juin et jusqu'au 29 juillet, l'IMSEE, l'institut statistique de Monaco, met en œuvre le grand recensement du pays. Une tâche ambitieuse qui demande beaucoup d'organisation

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Benoît Piraux Publié le 18/07/2016 à 05:02, mis à jour le 18/07/2016 à 05:02
Aujourd’hui, la pêche au recensement est bonne :Claire repart avec deux dossiers dûment remplis par des habitants de l’immeuble. B.P.

Polo blanc corporate sur le dos, sacoche à l'épaule et grand sourire sur les lèvres, Claire est prête à attaquer une nouvelle journée de recensement.

Et la tâche est ambitieuse ! En 2008, l'Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques (IMSEE), avait recensé 35 352 habitants en Principauté.

Depuis le 7 juin, 50 agents recenseurs parcourent les 8 secteurs de Monaco, divisés en 183 districts pour l'organisation de cette mission de longue haleine.

Pêche aux bulletins sur le Port Hercule

Le reste de l'année, Claire est une étudiante en biologie marine de 21 ans établie à Marseille, mais cet été, elle est revenue sur sa terre d'origine pour participer au grand recensement de la population monégasque. « C'est un plaisir d'aider à mieux connaître mon pays, raconte la sémillante jeune fille. En allant frapper aux portes, je rencontre des habitants de tous horizons. J'ai même été très étonnée de parler autant anglais pendant mes tournées. »

Sa zone d'action : le grand U du Port, soit une petite dizaine d'immeubles. Ce matin, elle commence sa ronde avec le Palais Héraclès. Abdel, le concierge du lieu, l'accueille avec familiarité. « Dis-moi que tu as quelque chose pour moi » demande Claire, pleine d'espoir pour son début de journée. Abdel sort de son bureau deux grandes enveloppes estampillées IMSEE. Bonne pioche ! Claire vérifie que tous les bulletins individuels soient remplis comme il se doit et range ses trouvailles dans sa besace. « Je ne sais pas ce que je ferais sans les concierges, ce sont mes plus grands alliés. »

Prochaine étape, aller voir un résident de l'immeuble dont elle n'a pas eu de retours depuis le 8 juin. Dixième étage. Elle frappe à la porte. Rien. Une nouvelle fois. Chou blanc. L'agent prend son carnet de tournées, l'atout principal pour organiser ses allées et venues dans chaque logement de son secteur, et le met à jour.

De l'art du recensement à l'improviste

Un autre étage, une autre porte. Quelqu'un ouvre. Tout sourire, Claire demande si l'habitante a eu le temps de remplir le bulletin. « Je n'y ai pas pensé ! Je le rends dans la semaine. » Victorieuse par cette promesse, la jeune recenseuse note l'événement sur son carnet.

Maintenant direction la boîte aux lettres. Elle dépose des avis de passage et des rappels. « J'y fais un tour tous les jours. Nous sommes comme des facteurs en fin de compte ! » s'amuse-t-elle en glissant les petits cartons aux bonnes adresses. Un numéro vert y est inscrit pour répondre aux avis pendant toute la durée du recensement : 8 000 2 016. Aujourd'hui, Claire n'hésite pas à rajouter aussi son numéro de portable, « pour plus de réactivité ».

Plus loin, près de la place Sainte-Dévote, ses affaires reprennent dans un autre immeuble. Une routine qu'elle répétera jusqu'au 29 juillet, date butoir du recensement. L'agent spécial de l'IMSEE a, au 38e jour de recensement, atteint plus de 60 % d'avancement sur sa zone.

De porte en porte, de concierges en concierges, Claire improvise et s'adapte. La tâche est minutieuse et demande beaucoup d'organisation, mais avec un grand sourire et une bonne dose d'optimisme, compter les Monégasques est un joli défi d'utilité publique à relever.

“Rhôooooooooo!”

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