Difficile aujourd’hui d’ignorer ce qu’est le gaspillage alimentaire. Mais, s’il était encore nécessaire de le rappeler, "il s’agit de l’action de jeter un produit destiné à la consommation humaine", pose Elisa Alberto.
La Mentonnaise est une figure de proue de la lutte anti-gaspi à l’est du département des Alpes-Maritimes. Combat dans lequel elle s’est totalement engagée en 2019 en lançant sa plateforme Ecoslowasting - active aussi à Monaco -, qui permet de récupérer les invendus des commerçants à petits prix. "L’idée est de donner à chacun la possibilité d’agir à son échelle en réduisant le poids de sa poubelle", rappelle l’intéressée.
Des épluchures pour
le goûter et l’apéro
La semaine dernière, elle était présente devant les halles du marché de la Condamine pour animer deux ateliers autour de la thématique du gaspillage alimentaire. Objectif: faire prendre conscience que certains produits destinés à la poubelle pourraient tout à fait intégrer des recettes.
Le secret? Faire preuve d’organisation et de créativité. "Le plus souvent, nous pouvons réaliser deux à trois recettes à partir d’un produit. Il faut penser à revaloriser les produits que nous considérons à tort comme des déchets."
Et en tête de liste figurent… les épluchures! "C’est la partie des aliments qui contient le plus de nutriments. Les cuisiner permet de faire du bien à la planète et à votre assiette."
Aussi, les épluchures de betteraves deviennent l’ingrédient principal de "boules d’énergie" à proposer à votre enfant pour le goûter. Quant aux restes de carottes et patates douces, ils peuvent devenir de délicieux falafels pour apéro maison entre amis.
Pour le pain rassis, pensez à en faire de la chapelure, des croûtons ou du pain perdu. "Transformer une baguette de pain rassis revient à sauver 150 litres d’eau. L’équivalent d’une baignoire, indique Elisa Alberto. Il ne faut pas oublier que tout processus industriel nécessite de l’eau."
Mais la "première cause de gaspillage alimentaire chez les particuliers est due à une mauvaise lecture des dates de péremption". Aussi, la fondatrice d’Ecoslowasting rappelle: "La DDM, ou date de durabilité minimale, est représentée par la mention “à consommer de préférence avant le”. Consommer un produit après cette date ne représente pas de risque pour la santé."
Et de détailler: "Le miel, par exemple, ne se périme jamais. Le chocolat peut être consommé encore deux ans après la date indiquée. Les yaourts, un mois après."
De son côté la mention "à consommer jusqu’au" représente la date limite de consommation, DLC. "Cela concerne les produits faits. Les consommer après la date indiquée peut représenter un risque pour la santé. Là, il faut faire confiance à ses instincts primaires. Quand une viande ne sent pas bon ou présente une drôle de couleur, on ne prend évidemment pas le risque de la consommer."
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