"Absentéisme", "amnésie", transparence... Pour Laurent Nouvion, "Le Conseil national ne joue plus son rôle"

Lors d'un point presse organisé hier, le leader d'Horizon Monaco Laurent Nouvion et ses collègues ont livré leur vision peu reluisante de ce qu'est devenu le parlement monégasque

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Ludovic Mercier Publié le 21/07/2017 à 10:00, mis à jour le 21/07/2017 à 10:02
Les élus d'Horizon Monaco dénoncent une fin de législature « crépusculaire ». L.M.

Un «absentéisme record , une «absence complète de la présidence» du Conseil national. L'ex-président Laurent Nouvion, Claude Boisson, Béatrice Fresko-Rolfo, Christian Barilaro et Alain Ficini déballent leurs quatre vérités.

D'abord sur le départ d'Albert Croesi de son poste de délégué à la priorité nationale - il est devenu entre-temps Monsieur Apolline -, sans personne pour le remplacer à ce jour : «J'ai écrit à la présidence pour demander quelle est la réflexion et qui sera en charge de la priorité nationale», signale Laurent Nouvion.

L'ex-président balance : «Les élections de 2013 ont bien eu lieu. Ce n'est ni un rêve ni un cauchemar. Les élus d'aujourd'hui ont bien signé les engagements programmatiques, dont la nomination d'un responsable de la priorité nationale. Mais ils semblent aujourd'hui frappés d'amnésie.»

Il enchaîne : «On assiste à une fin de législature crépusculaire, avec une absence complète de prise de position, de contrepoids politique, de suivi des dossiers…»

S'il reconnaît une actualité législative dense, il dénonce ce qu'il considère comme une absence de la présidence du Conseil national : «On se demande ce qu'ils font, on a l'impression que le Conseil est devenu un service du gouvernement. C'est un gâchis. C'est une institution incontournable à Monaco et elle ne joue pas son rôle.»

Cible commune

Horizon Monaco vise ainsi la même cible que l'Union monégasque: la loi sur le financement des campagnes, demandée par Le Greco dans le cadre de la transparence et de la lutte anticorruption «de façon à ce que les campagnes ne soient pas financées par un certain nombre de boutiques obscures», selon Nouvion.

«Ce texte permettrait à n'importe quel Monégasque de se présenter, indépendamment de ses moyens», explique Christian Barilaro. L'ex-président renchérit : "Quelle n'a pas été notre surprise de constater que l'assemblage majoritaire n'en veut pas. Comment peut-on aujourd'hui argumenter politiquement pour ne pas voter cette loi en urgence en juillet ? Je demande une explication publique des responsables du Conseil national."

Sur Apolline aussi, ça canarde. Même si ces élus reconnaissent que le gouvernement «a pris la mesure» de ce qui se passe, «probablement grâce à l'intervention du prince souverain», Laurent Nouvion dénonce l'absence de ligne dans le budget rectificatif, mais aussi d'information. « Il ne faut faire l'économie d'aucun débat. Il nous faut une photographie précise de la situation : combien doit-on reloger de Monégasques en urgence ? Combien d'appartements ont été loués dans le privé pour nos compatriotes? Qu'on nous informe! Car cela va perturber les commissions d'attribution des logements pendant les trois ou quatre années à venir!»

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