À quand des légumes bio cultivés sur nos toits ?

La jeune entrepreneuse, Jessica Sbaraglia, veut planter des potagers sur les toits et les balcons monégasques et a lancé une campagne de financement participatif qui se termine ce samedi

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Marine Lecaque Publié le 02/06/2016 à 05:13, mis à jour le 02/06/2016 à 05:13
Jessica Sbaraglia bichonne ses salades et peut se vanter de la qualitédes beaux radis de son potager expérimental. Photos DR

Des potagers qui poussent sur les toits de la Principauté… À l'heure de l'ultra-urbanisation, de l'agriculture de masse et des scandales alimentaires, l'idée est particulièrement alléchante et pourrait bientôt devenir réalité. C'est le concept que veut introduire la toute jeune société Terre de Monaco. Sa fondatrice, Jessica Sbaraglia, veut ainsi créer la première société agricole de Monaco.

« C'est un peu comme un laboratoire »

Pour réaliser ses projets, Jessica a lancé le mois dernier, sa campagne de financement participatif sur le net. La Suissesse s'est donnée pour mission de promouvoir l'agriculture urbaine en Principauté, le tout en installant des potagers écologiques de fruits et légumes sur les toits et les balcons de Monaco et de ses communes limitrophes.

Hier encore, elle postait une vidéo sur son site pour faire visiter son potager et pousser un coup de gueule en faveur d'une agriculture durable, à trois jours de la fin de sa campagne de crowdfunding. Tel le regretté Jean-Pierre Coffe, elle exhorte les spectateurs à arrêter de manger « de la merde ».

Pendant deux ans, Jessica a bien médité son projet. C'est pour cela qu'elle a tout particulièrement bichonné son potager expérimental à La Turbie. « Je me suis perfectionnée avant de lancer la campagne, explique l'entrepreneuse. Ce potager, c'est un peu comme un laboratoire. J'ai testé l'ensoleillement idéal, la fréquence d'arrosage et différents substrats pour arriver au meilleur résultat possible. »

L'objectif de la campagne : acheter du matériel de base comme des graines bio, des bacs en bois, du terreau et des plants. Il s'agit de tout faire pour préparer la naissance de l'entreprise et pour valoriser les espaces vides de la ville. En presque deux mois, Terre de Monaco est parvenu à collecter près de 20 000 euros. « Nous avons atteint 68 % de notre objectif, explique la fondatrice. Si nous n'arrivons pas à l'atteindre, nous nous engageons à rembourser tout le monde. » Une cagnotte dont l'intégralité serait, en priorité, consacrée à la création du tout premier potager sur un toit de Monaco.

Embauche et écologie

Pendant le laps de temps de la campagne, Jessica a eu le temps de recruter et son équipe est maintenant au complet.

«J'ai recruté un ingénieur agronome qui sera mon bras droit. Il est chargé de mettre en place les plans de culture pour que toutes les familles de fruits et légumes se marient bien au sein du même bac. J'ai également embauché un jardinier maraîcher.»

Cette initiative présente de nombreux avantages tels que le maintien de la chaleur en hiver et de la fraîcheur en été, l'augmentation de la durée de vie du toit et la rétention des eaux de pluie. Les produits issus de ces exploitations seront ensuite consommés par les particuliers. Tous les plants et les graines utilisés proviennent de l'agriculture biologique.

Aucune excuse donc pour ne pas contribuer et se mettre une bonne fois pour tout au jardinage.

Prochaine étape pour Terre de Monaco : l'inauguration de leur premier potager d'ici trois semaines. «Cette semaine nous connaîtrons l'emplacement de ce potager. Nous avons deux pistes : une prestigieuse demeure à Monte-Carlo ou dans un joli jardin du Rocher.» On leur souhaite de parvenir à récolter les fonds manquants.

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