Le déplacement d'un chef d'État est souvent l'occasion de faire rayonner l'économie locale. Le prince Albert II se rend à un forum économique Slovaquie-Moldavie le 2 mai prochain, pour y rencontrer, sur ses terres, le président slovaque Andrej Kiska. Alors, plusieurs entreprises monégasques profitent de l'événement pour prospecter.
Aux manettes du déplacement, le Monaco Economic Board (MEB), l'entité en charge de la promotion du dynamisme économique de la Principauté. C'est par cette structure que tout a commencé en 2013, grâce à des premiers contacts noués lors d'un événement baptisé Ambassador's lunch (lire ci-contre). « De plus en plus, lorsque les ambassadeurs sont nommés et qu'ils viennent déposer leurs lettres de créances, ils nous sollicitent pour un entretien. Leur rôle aujourd'hui va au-delà de la simple diplomatie. Il est de plus en plus économique », glisse Michel Dotta, président du MEB.
160 firmes locales
Et c'est un programme dense qui attend les chefs d'entreprise monégasques : en plus d'un volet institutionnel qui comprendra des présentations bilatérales et des opportunités de rencontres informelles, les entreprises auront des rendez-vous avec des entreprises locales. Une soixantaine en Slovaquie, et une centaine en Moldavie.
Les 18 entreprises participant au voyage recoupent des domaines aussi variés que le service aux entreprises ou à la personne, l'immobilier, le tourisme, le négoce de textile ou agroalimentaire, mais aussi les technologies d'information et de communication, ou encore le luxe.
Ces pays des Balkans représentent un sérieux potentiel, que l'entreprise Mecaplast a déjà su repérer. Son usine slovaque, inaugurée en 2016 à Trnava, compte déjà 150 employés pour un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros. L'accessoiriste automobile vise un objectif de 44 millions d'euros pour 300 salariés, à l'horizon 2019.
D'après la compagnie d'assurance-crédit Euler-Hermès, l'économie slovaque « a pris de l'ampleur et est devenue l'une des plus dynamiques de l'Union européenne ».
De son côté, la Moldavie, qui ne fait pas encore partie de l'Union européenne, présente des atouts susceptibles d'intéresser les entreprises de la Principauté. Outre des liens forts avec l'Europe orientale, elle possède une agriculture orientée sur le bio, un artisanat et un savoir-faire manuel, qui présentent tous l'avantage d'une main-d'œuvre à bas coût. Sur le plan des investissements, le pays est actuellement en phase de privatisation de nombreuses entreprises d'État.
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