À Genève pour être sacrés en prévention routière

Hier, quatre collégiens de Monaco se sont rendus dans la cité helvète pour participer au 34e Concours européen d’éducation routière, où les attendent des épreuves théoriques et pratiques

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Thibaut Parat Publié le 13/09/2019 à 10:10, mis à jour le 13/09/2019 à 10:11
Depuis hier, le quatuor monégasque en découd avec vingt-quatre autres nations. 	(DR)
Depuis hier, le quatuor monégasque en découd avec vingt-quatre autres nations. (DR)

Rien n’est plus fort que le cœur d’un volontaire. Quatre collégiens de Monaco illustrent à merveille cet adage en prenant part, sur la base du volontariat donc, au 34e Concours européen d’éducation routière à Genève. Ce mercredi à l’Automobile Club de Monaco - qui héberge d’ailleurs la Prévention routière monégasque - les institutionnels (1) ont découvert les noms et visages de celles et ceux qui ont passé avec brio les sélections scolaires. Qui représenteront l’étendard rouge et blanc à l’étranger. Il y a Manon Carasco-Spengler, Elisa Abreu-Pereira et Natan Girardin du collège Charles-III. Pierre Sassi, scolarisé à FANB, complète le quatuor. « À vous de bien respecter les consignes de sécurité données par vos formateurs, a souligné Fernand Hilaire, responsable de la Prévention routière monégasque à l’équipe du cru. De nouveaux moyens de déplacement en zone urbaine font leur apparition. D’ici peu de temps, vous en deviendrez utilisateurs. Nous constatons en Principauté le succès des vélos, trottinettes et autres engins électriques. Mais nous constatons aussi, hélas, de nombreux cas de non-respect des règles de circulation. Nous avons la chance qu’à Monaco, la Sûreté publique enseigne dans chaque classe ces règles. Alors n’hésitez pas à les appliquer ! »

Maniabilité et signalisation

Déjà solidement sensibilisés en milieu scolaire, les quatre jeunes ont pu ressasser ces quelques mots, hier, durant le vol qui les a conduits jusqu’à la cité helvète.

Là-bas, au Palexpo, ils en décousent déjà - et jusqu’à dimanche - avec vingt-quatre autres nations, elles aussi durement entraînées aux rouages du Code de la route. La compétition, orchestrée depuis trois décennies par la Fédération internationale de l’automobile, comporte trois épreuves écrites, dont une de réflexion, ainsi que quatre épreuves à vélo sur circuits aménagés. « Il y a de la maniabilité : ils devront être capables de manier habilement un vélo, de slalomer, de passer sur des passerelles, de passer au travers de quilles. Ils devront également entrer dans une salle aux allures de labyrinthe et évoluer, seul face aux inspecteurs, en respectant la signalisation routière », détaille Marie-Pierre Ferriol, agent de police à la Sûreté publique, chargée de l’Unité de police jeunesse et prévention. Avec Mathée Lanfranchi, professeur d’éducation physique, elle a coaché le quatuor durant toute une semaine. « C’est surtout l’anticipation qui fait la réussite d’une sensibilisation, on veut les préparer au mieux », poursuit Marie-Pierre Ferriol.

« Ramener la coupe à la maison »

Et pas question de déroger au règlement qui régit les comportements sur l’asphalte. Des agents de la police locale suisse veilleront scrupuleusement au grain durant le concours. Pas de quoi décourager ces collégiens, âgés de 10 à 12 ans, qui ont glané les meilleures notes aux sélections théoriques et pratiques en Principauté. « On a appris plein de choses lors de notre préparation, notamment les bons gestes à avoir sur un vélo : bien regarder derrière quand on tourne et tendre le bras vers la direction où l’on va. Ou alors, même si le feu est rouge, que l’on peut passer à vélo car on a la petite bicyclette verte qui nous y autorise, expliquent-ils. On espère bien gagner et ramener la coupe à la maison. » De la motivation, ils n’en manquent décidément pas. Mais il faudra aussi beaucoup de concentration et de rigueur face à des nations comme la Russie qui prépare l’échéance depuis… un an.

La maniabilité du vélo fait partie des épreuves pratiques.
La maniabilité du vélo fait partie des épreuves pratiques.

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