Boum, boum, boum… Trois détonations résonnent coup sur coup dans la « fan zone ». Quelques instants plus tôt, 1 300 personnes trinquaient et s'amusaient en toute insouciance, au sein de ces 800 m2 ceinturés de barrières. Tout vient de basculer, alors qu'un panache de fumée s'élève au pied du stand de pizza. La foule se presse vers les issues de secours, tandis que de jeunes gens gisent à terre, ensanglantés pour certains, inconscients pour d'autres, potentiellement contaminés par une substance chimique.
Ouf : il ne s'agit en l'occurrence que de fumées inoffensives. Et les sourires entendus de certains comédiens rappellent que tout ceci n'est que fiction. La première séquence manquait de conviction, la deuxième répétition générale s'avère plus convaincante. Reste que, fiction ou pas, la scène fait froid dans le dos. « En cas d'attentat de type NRBC, le risque de mouvement de foule est énorme, et pourrait susciter un nombre de victimes très conséquent », note Alexandre Lerousseau.
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