Tina Turner est tombée raide dingue de Villefranche au début des années 1990.
"Elle a acheté sa villa, Anna Fleur, sur la colline qui surplombe la commune, en 1992, rapporte le maire Christophe Trojani. De là-haut, elle avait une vue extraordinaire de la rade. Elle passait beaucoup de temps dans cette demeure qu’elle avait agrandie et rénovée. Elle ne venait pas trop en ville mais elle aimait bien Villefranche parce qu’on la laissait tranquille. En 1995, le maire Gérard Grosgogeat l’avait faite citoyenne d’honneur dans le cadre de la fête célébrant les 700 ans de la commune."
"J’ai sonné, elle a ouvert…"
Michel Lobaccaro, responsable du service des Ressources humaines de la mairie, n’a jamais oublié sa première rencontre avec la star: "C’était en 1993. Je m’occupais du recensement. J’avais sonné chez elle et elle avait ouvert. Elle avait 54 ans, elle était très belle, avec sa jupe et sa crinière. Et toujours le sourire. Ça m’avait marqué de voir une telle star aussi simple. Pour elle, Villefranche, c’était important. Je me souviens aussi qu’elle avait offert aux employés municipaux des places VIP pour son concert, à Toulon, en 1996."
Discrète, elle préférait la quiétude de sa villa à l’agitation du bord de mer. C’est ce que confie le patron du mythique restaurant La Mère Germaine: "On ne l’a vue qu’une seule fois. Elle venait d’acheter sa villa. Il était 17 heures, elle voulait manger. On a dû la refuser, et on ne l’a jamais revue."
"Quand elle me voyait stressée, elle me rassurait"
Elisabeth, elle, tenait un commerce à Beaulieu-sur-Mer et a souvent eu affaire à la star: "Au début, je la connaissais de nom mais je ne savais pas vraiment qui elle était. C’est seulement plus tard que j’ai réalisé. Elle était d’une gentillesse et d’une simplicité incroyables. Elle n’était pas comme tous ces snobinards qui ne s’approchent pas. Elle, elle venait, elle discutait. Quand elle me voyait stressée, elle me disait: ‘‘Quiet, quiet’’ [tranquille, N.D.L.R.], elle me rassurait. Elle aimait beaucoup Villefranche, elle venait souvent et restait assez longtemps. Elle a eu de la peine de se séparer de sa villa. Chaque année, pour le jour de l’An, tous ceux qui travaillaient pour elle recevaient une petite carte, un petit mot, un cadeau. Elle était comme ça. J’ai beaucoup de peine aujourd’hui…"
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