En proie à de nombreuses infiltrations, l’école de musique Rainier-III délocalise ses activités partout dans Monaco
L’école de musique de la Principauté est en proie à des problèmes d’infiltration. L’État, propriétaire des murs a décidé de lancer de grands travaux. Cette année sera donc délocalisée
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Ludovic MercierPublié le 06/11/2020 à 12:12, mis à jour le 06/11/2020 à 12:12
Une rentrée 2020 hors les murs, pour retrouver en 2021 les locaux refaits.Photo Dylan Meiffret
Les petits mélomanes de Monaco ont eu la désagréable surprise de découvrir que leur rentrée 2020 était non seulement décalée - elle a finalement eu lieu mi-octobre -, mais qu’ils ne retrouveraient pas tout de suite les locaux de l’Académie Rainier-III.
"À la suite de la découverte, au printemps, d’infiltrations d’eau, il a été décidé d’entreprendre des travaux dans les locaux de l’Académie de musique Rainier-III. Ces travaux vont consister à reprendre une bonne partie des cloisons, des sols en parquet et des faux plafonds", nous fait savoir l’État, propriétaire des murs. Autant dire que dans ces conditions, pas question de taquiner la guitare ou de chatouiller le clavecin.
Solidarité
Pour Jade Sapolin, la nouvelle directrice arrivée cet été, c’était donc un drôle de démarrage. Car pour elle, et pour les équipes de la mairie, dont dépend l’Académie, rester fermé n’était pas une option. "On ne l’a jamais envisagé. On a choisi de prendre le temps de faire les choses correctement. Il nous fallait trouver des locaux où nous pourrions travailler. Trente-cinq locaux disponibles en même temps : pour cela, il n’y avait qu’un hôtel", explique la jeune directrice.
Jade Sapolin est la nouvelle directrice de l'AcadémiePhoto DR.
Ce sera donc au Colombus, peu sollicité en cette période de crise sanitaire et d’alternance entre confinement et liberté limitée. Mais aussi ailleurs. "Nous allons avoir des cours à l’Agora, dont les portes nous ont été ouvertes par le père Mathieu et le père Julien, et la salle paroissiale de l’église Saint-Martin."
Les pompiers ont également mis à disposition une salle, dont les baies vitrées permettent une bonne aération, et le centre Spéranza, qui n’accueille actuellement plus les malades d’Alzheimer en raison de la Covid-19.
Une mobilisation qui a mis la nouvelle directrice au diapason monégasque: "C’est important de se sentir soutenu dans ces moments-là."
Un mal pour un bien
Tout reprogrammer a demandé un important travail. "Il a fallu reprendre classe par classe, instrument par instrument", raconte Jade Sapolin, qui a pu compter sur le soutien des équipes administratives de l’académie, du secrétariat général de la mairie et des services du département de l’Intérieur. Ce qui explique en partie la rentrée décalée. Mais finalement, l’un dans l’autre, ces avaries tombent plutôt bien, en termes de calendrier.
À quel autre moment aurait-on pu compter sur un hôtel peu occupé? Et ces différents locaux offrent une solution toute trouvée à la situation actuelle: "Nous ne pouvons pas faire de télétravail. Et cette organisation nous permet de respecter les règles Covid. Tout a été validé par la direction de l’Action sanitaire. Nous proposons aux parents de poursuivre l’enseignement artistique. C’est une chance inouïe, car en France, la plupart des conservatoires sont fermés."
Hormis pour les pratiquants professionnels ou les élèves du supérieur, pour lesquels le décret autorise la poursuite des enseignements.
Et puis Jade Sapolin semble d’un naturel positif. Car elle voit déjà au-delà de la crise actuelle. Elle se projette à la rentrée 2021, date à laquelle les travaux devraient être terminés, selon les services de l’État. "L’Académie va être refaite. C’est une page vierge. Une occasion extraordinaire. Quelque chose que je n’ai jamais connu."
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