En péril, cette association de protection animale appelle aux dons à Monaco

Avec plus de 7500 euros d’impayés vétérinaires, l’association Sauver, protéger, soutenir les animaux (SpSA) est en délicatesse financière. Elle compte sur les âmes généreuses pour s’en sortir.

Thibaut Parat Publié le 04/05/2022 à 19:33, mis à jour le 04/05/2022 à 19:40
Quelques uns des chats recueillis et sauvés par l’association monégasque. SPSA

Une nouvelle fois, dans un post diffusé sur Facebook, Céline Gabrielli appelle à l’aide, espérant que la caisse de résonance des réseaux sociaux suscite un élan de générosité sans précédent. Son association monégasque, « Sauver, protéger, soutenir les animaux » (SpSA), est en délicatesse financière, faute de dons suffisants, notamment côté français. Et le montant des impayés vétérinaires, chiffré à 7 500 euros, met sérieusement en péril cette entité et ses dévoués bénévoles.

« Les soins vétérinaires sont notre principal poste de dépense. Rien que sur 2021, cela représente 22 000 euros, confie la présidente de l’association. Plus on est connu, plus on prend en charge, plus les factures s’accumulent. On a des appels d’urgence pour des sauvetages, on a des animaux abandonnés, blessés qu’on doit faire soigner avant de leur trouver une famille d’accueil (lire ci-contre). On a, aussi, ce que l’on appelle des paniers retraite. »

En résumé : SpSA couvre les frais vétérinaires d’un animal, dont elle sait que la fin est proche, jusqu’à son dernier souffle chez la famille d’accueil. « Ce n’est pas dans notre éthique de refuser une prise en charge. On fera tout pour l’animal », insiste-t-elle.

2350 euros récoltés

En attendant d’éventuelles subventions du gouvernement princier - un dossier est en train d’être monté -, la présidente et certains membres de l’association puisent dans leurs deniers personnels.

Mais jusqu’à quand ? Pour l’heure, après cet appel aux dons en ligne, seulement 2350 euros ont été récoltés auprès d’âmes généreuses. « L’association est en péril. Les vétérinaires risquent désormais de refuser les animaux qu’on emmène », craint-elle. Ce qui ne ferait que reporter la charge sur d’autres associations azuréennes de protection animale.

Trois exemples de prises en charge

Récemment encore, pourtant, la SpSA avait démontré tout son intérêt. « On est venu en aide à une minette errante qui faisait portée sur portée. Lors d’un accouchement difficile, il a fallu que je sorte le dernier chaton moi-même. Seule dans la nature, elle n’aurait pas survécu, les petits non plus, raconte Melyna, secrétaire de l’association. Il y a aussi ces huit chatons, atteints de coryza et de teigne. Ils ont été placés à l’isolement et soignés pendant six semaines. Ils ont, depuis, été adoptés. Nous avons aussi recueilli Bambi, un chien dont la propriétaire est décédée dans son appartement. C’était un chien malheureux, qui n’avait jamais rien connu d’autre que l’intérieur d’un logement. Il était atteint d’une double dysplasie des hanches. Nous avons pris en charge l’opération qui était lourde. »

Les exemples d’abandons, de maltraitances, d’histoires sordides sont malheureusement légion. « S’il vous plaît, aidez-nous dans notre combat. Aujourd’hui, pour eux, nous avons plus que jamais besoin de votre aide », répète Céline Gabrielli.

Un besoin criant de familles d'accueil


EN QUÊTE DE DONS, MAIS PAS QUE. L’ASSOCIATION MONÉGASQUE « SAUVER, PROTÉGER, SOUTENIR LES ANIMAUX » (SPSA) CONNAÎT, AUSSI, UN BESOIN CRIANT DE FAMILLES D’ACCUEIL. IL S’AGIT DE FOYERS QUI HÉBERGENT ET S’OCCUPENT DES ANIMAUX, COMME S’IL S’AGISSAIT DU LEUR, DANS L’ATTENTE DE RETROUVER LEURS PROPRIÉTAIRES OU DE DÉNICHER UNE FAMILLE D’ADOPTION. « ON EN A D’AUTANT PLUS BESOIN QUE LA PÉRIODE DES CHATONS VA ARRIVER, EXPLIQUE CÉLINE GABRIELLI, LA PRÉSIDENTE DE SPSA. POUR DEVENIR FAMILLE D’ACCUEIL, PLUSIEURS CRITÈRES SONT NÉCESSAIRES : QUE LES PERSONNES SOIENT DISPONIBLES, TOUT D’ABORD, QUE CELLES-CI SOIENT VÉHICULÉES POUR EMMENER L’ANIMAL AU VÉTÉRINAIRE, QU’ELLES AIENT UNE PIÈCE À PART POUR ISOLER L’ANIMAL RECUEILLI DES AUTRES ANIMAUX DU LOGEMENT. L’IDÉE ÉTANT DE NE PAS TRANSMETTRE DE MALADIES. S’IL Y A UN BALCON OU UNE TERRASSE, IL FAUT QUE CELA SOIT SÉCURISÉ. S’IL Y A UN JARDIN, L’ANIMAL NE DOIT PAS SORTIR AU DÉBUT POUR DES RAISONS DE SÉCURITÉ. » LES SOINS VÉTÉRINAIRES SONT PRIS EN CHARGE PAR L’ASSOCIATION, AINSI QUE D’AUTRES FRAIS SI BESOIN. TOUTEFOIS, LA NOURRITURE RESTE À LA CHARGE DE LA FAMILLE D’ACCUEIL.

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