"Be Safe Monaco": L'engagement de Camille Gottlieb pour les jeunes

L’association qui propose à ceux qui ont trop bu après une soirée de les reconduire en sécurité chez eux a célébré son anniversaire. Sa présidente, Camille Gottlieb, détaille actions et projets.

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CEDRIC VERANY Publié le 12/11/2022 à 11:03, mis à jour le 13/11/2022 à 11:04
Camille Gottlieb, la fille cadette de la princesse Stéphanie, a créé l’association en 2017 suite au décès d’un ami victime d’un accident de la route après une soirée. Photo Jean-François Ottonello

L’association est encore jeune, mais elle a su trouver sa place en Principauté et se rendre utile. Jeudi soir à l’Automobile Club, les cinq jeunes femmes à l’origine de Be Safe Monaco ont célébré le cinquième anniversaire de leur projet né en 2017 des suites d’un drame : la mort tragique d’un de leurs amis dans un accident de la route après une soirée.

Un déclic pour la présidente, Camille Gottlieb, et ses camarades Charlotte Marsan, Margaux Grundstein, Andrea Puzar et Laura Dias, qui ont créé cette association à Monaco de lutte contre la consommation d’alcool au volant.

Le principe est simple : proposer un service gratuit à la sortie des lieux de fêtes nocturnes pour ramener celles et ceux qui après avoir consommé plusieurs verres, seraient tentés de prendre le volant pour rentrer chez eux.

L’équipe s’investit aussi dans des actions de prévention des dangers de l’alcool dans les écoles et distribue des éthylotests.

Lors de la campagne 2022, Be Safe Monaco a ainsi reconduit 215 personnes en sécurité chez eux grâce à un réseau de bénévoles qui s’improvisent chauffeurs d’un soir pour être à disposition des noceurs et les conduire dans la navette Be Safe. Navette qui navigue en Principauté mais aussi à Roquebrune, Cap-d’Ail et Beausoleil. C’est le champ d’action de la petite association qui entend bien grandir comme l’explique sa présidente, Camille Gottlieb, la fille cadette de la princesse Stéphanie. Interview.

Quand vous avez monté cette association, il y a cinq ans, certains ont pu douter de sa longévité. Aujourd’hui Be Safe a trouvé sa place…
En effet, c’est non seulement une satisfaction mais c’est une fierté pour nous. Depuis que je suis enfant, je participe à des réseaux associatifs et humanitaires. Mais d’être réellement dans l’engrenage d’une association, c’est différent. Be Safe c’est notre petit bébé à toutes. On y a cru dès le départ, sinon on ne l’aurait pas fait. C’est compliqué car il y a énormément d’associations en Principauté, mais nous sommes toujours là. Et les jeunes ont désormais ce réflexe de nous appeler.

Les jeunes ont le reflexe de nous appeler

Au total, 215 personnes ont transité dans votre navette cette saison, principalement des jeunes ?
Nous avons eu toutes les tranches d’âges, mais principalement entre 20/25 ans. Après le confinement, nous avons observé une augmentation de la consommation d’alcool chez les jeunes. Ce que nous ont confirmé médecins et policiers. Notamment chez les 15/20 ans qui boivent beaucoup et en très peu de temps. Ce sont ces personnes que nous essayons de cibler principalement, car ce sont eux qui vont prendre le plus de risques sur la route, pour rentrer chez eux.

Cinq amies forment le quintet à la tête de Be Safe depuis 2017, réuni pour célébrer ce cinquième anniversaire à l’Automobile Club de Monaco avec cocktail et tombola pour les partenaires et donateurs. Jean-François Ottonello.

La navette Be Safe est connue des sorties de boîtes de nuit, mais elle peut être appelée après une soirée arrosée à domicile ?
Bien sûr, si vous êtes chez un ami et que vous avez besoin d’aide pour rentrer, c’est possible. Et puis, c’est possible aussi de privatiser la navette pour un événement privé comme nous l’avons fait pour un mariage, des anniversaires. C’est gratuit, mais nous acceptons les dons pour faire vivre notre association.

Que Be Safe devienne une référence

Le service étant gratuit pour les usagers, comment fonctionne l’association ?
Outre les subventions de l’état, nous ne fonctionnons qu’avec des dons. C’est ce qui rend la chose compliquée, mais on y arrive. Et nous avons parfois de bonnes surprises comme cette donatrice, Elena Sivoldaeva, qui nous a offert un van électrique au printemps. Nous sommes encore une toute petite structure mais nous essayons d’imposer notre association, car nos valeurs et nos objectifs sont tout aussi honorables que d’autres. Et cet anniversaire, permet de célébrer et de remercier nos donateurs.

Cinq ans d’existence, c’est aussi un moment pour se projeter vers l’avenir. Comment voyez-vous évoluer l’association ?
Notre objectif principal serait que Be Safe devienne une référence même encore dans vingt ans, que nos enfants se disent: "Ce soir je rentre avec Be Safe". Et nous espérons aussi nous développer, avec des chauffeurs, d’autres véhicules…

Il paraît qu’il vous arrive même de conduire la navette ?
Oui… mais je ne suis pas la meilleure des conductrices [rires]. Je suis plutôt présente en accompagnante. Car nous sommes toujours deux bénévoles à bord : un qui conduit, et un autre qui est là pour gérer s’il y a un problème avec les passagers.

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