"La situation était difficile au quotidien pour les agents"
Les fortes nuisances générées par le chantier de restructuration et de surélévation des locaux de la Sûreté publique, rue Suffren-Reymond, ont conduit le gouvernement princier à délocaliser les personnels encore sur site vers cette structure éphémère, nichée devant le stade Louis-II*. "Ce n’était pas quelque chose qu’on avait prévu initialement. Mais la situation était difficile au quotidien à cause des bruits, de la poussière, des vibrations, autant pour les agents travaillant sur place que pour les personnes reçues [plaignants ou mis en cause, ndlr], confie Patrice Cellario, conseiller de gouvernement - ministre de l’Intérieur. Cela se répercutait sur l’organisation du chantier et son déroulé. Il était évident qu’il fallait libérer les locaux pour le bien-être des personnels et le bon rythme du chantier. Faute de locaux disponibles, on a construit ce bâtiment au-dessus de la voie."
Une centaine d'agents
vont intégrer cette structure
Dès lors que le bâtiment de trois étages sera assemblé et livré, fin septembre, une centaine de fonctionnaires de la Sûreté publique y emménageront durant la première quinzaine d’octobre : la Division de police judiciaire, la section du contentieux judiciaire des transports, les quatre cellules et la salle de garde d’où part tout le dispositif policier évoluant sur la voie publique. Au rez-de-chaussée, le public pourra exprimer ses doléances auprès de l’accueil.
"Seul le Centre de supervision et de commandement opérationnel reste dans les locaux de la rue Suffren-Reymond, ce qui représente, en roulement, une trentaine de personnes", précise Audrey Corentin, chef de la Division de l’Administration et la Formation à la Sûreté publique. Un lieu stratégique techniquement délicat, voire impossible, à délocaliser. "C’est le cœur névralgique des liaisons radios, de la télésurveillance, des alarmes", confirme Patrice Cellario.
Le chantier de la rue Suffren-Reymond achevé vers fin 2023 ?
Des déménagements successifs qui ne sont pas sans impact sur les conditions de travail des policiers monégasques, lesquels devraient retrouver une stabilité à long terme, fin 2023, date de fin estimée du chantier de la rue Suffren-Reymond. Où en est-il d’ailleurs ?
Dans le bâtiment côté montagne, les démolitions intérieures et travaux de gros œuvre se poursuivent, ainsi que le renforcement de la structure existante, indispensable à la réalisation de la surélévation de quatre étages.
Côté mer, où un niveau supplémentaire sera gagné sur le bâti, ces mêmes travaux s’amorceront quand les bureaux seront libérés fin septembre au moment de la livraison du bâtiment modulaire démontable devant le stade.
(1) Une centaine de personnels est déjà hébergée au sein du stade Louis-II depuis deux ans.
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