En septembre 2020, la Principauté de Monaco lançait officiellement une nouvelle solution de covoiturage basée sur l’application de la société Klaxit, le leader européen du covoiturage courte distance.
L’idée était alors de proposer quelque chose de flexible, d’ajustable et de particulièrement adapté aux déplacements domicile/travail qui rythment la vie économique de la Principauté. Et la paralysent tous les matins aux heures de pointe tout en favorisant les sources de pollution.
Un réseau d’entreprises partenaires
Le gouvernement monégasque a donc lancé la solution covoiturage avec les plus importants employeurs de la Principauté afin de créer au plus vite une communauté de covoitureurs.
Un an et demi plus tard, cette solution réunit 27 entreprises - qui sont toutes signataires du Pacte national pour la transition énergétique - ce qui représente un vivier de 13.000 salariés.
"Pour que ça marche, il faut créer très vite une masse critique d’utilisateurs qui permettent à la communauté de fonctionner, c’est à cela que sert ce réseau d’entreprises, explique Georges Gambarini, le responsable du programme Smart City à la direction des Services numériques de la Principauté. S’appuyer sur des entreprises c’est se donner le plus de chances de développer le covoiturage, car au départ vous vous adressez à des salariés qui vont aller au même endroit et qui aiment covoiturer ensemble car ils appartiennent à la même boîte. On crée ainsi le socle."
"De notre côté, poursuit Catherine Dumortier chargée de projet à la Mission pour la Transition Énergétique, nous aidons ces entreprises partenaires par une communication en interne et par des ateliers, notamment pour expliquer le fonctionnement de l’appli. Ça fonctionne. Aujourd’hui 60 à 70 % des utilisateurs de Klaxit viennent de ces entreprises."
"Sans ces entreprises partenaires, nous n’aurions pas eu le même succès, ajoute Sébastien Perret de la direction de la Prospective, de l’Urbanisme et de la Mobilité. On le voit sur la commune de Nice où ils ont fait une solution de covoiturage avec un autre opérateur mais sans passer par les entreprises : ils font le même nombre de trajets que nous en février sur un périmètre beaucoup plus grand."
Le conducteur est subventionné, son passager ne paie rien
Enfin, le gouvernement monégasque a actionné un dernier levier pour développer le covoiturage en Principauté: c’est l’incitatif financier. Dès le départ, un cofinancement des courses a été proposé. Pour l’heure, il a été prolongé jusqu’à fin 2023. L’enjeu sera ensuite de le pérenniser.
Pour les passagers, les trajets sont offerts, indépendamment de la distance parcourue. Les conducteurs sont quant à eux rémunérés entre 1,5 et 3 euros le trajet et par passager.
"Le maximum journalier pour un conducteur est de 24 euros par jour s’il prend 4 passagers, décrit Georges Gambarini. Quand on vient de Nice Ouest, un trajet c’est 8 euros en moyenne entre les péages et l’essence. En covoiturant, le conducteur divise ses frais par 2 ou 3. Le covoiturage devient alors un moyen pérenne, durable et écologique de maîtriser son budget automobile en réduisant son empreinte carbone."
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