Tout ce que la directrice artistique du Théâtre des Muses vous réserve cette saison
Pour sa septième saison, le Théâtre des Muses propose vingt-huit spectacles. Et c’est encore et toujours un plein d’amour et de passion porté par l’infatigable directrice artistique Anthéa Sogno.
Joëlle DevirasPublié le 10/10/2018 à 11:00, mis à jour le 10/10/2018 à 08:56
Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi
Comme au premier jour, Anthéa Sogno continue inlassablement, généreusement et surtout passionnément à faire l’impossible. Programmer une saison de théâtre qui remplit nos agendas pour vingt-huit soirées, concocter une sélection de spectacles pour le jeune public, proposer des cours de théâtre pour les petits et les grands, et même louer son petit écrin quand il est inoccupé.
Une sorte de magicienne qui rend les choses possibles par la force incroyable de son travail et de sa détermination.
En Avignon devant Adjani
C’est ainsi durant tout le mois d’août, après avoir enchaîné les spectacles en Avignon – dans les salles et sur la scène puisqu’elle a rejoué Victor Hugo mon amour et y a même fêté la 800e représentation devant Isabelle Adjani –, qu’elle a imaginé la septième saison du Théâtre des Muses.
Année après année, la charge est toujours aussi lourde et le public – elle a fait un total de 18.500 entrées la saison dernière – de plus en plus exigeant.
"Je n’ai pas le choix, explique Anthéa Sogno. Il faut que j’avance. J’ai une foi, une énergie et un désir de donner inébranlable. Je me réveille la nuit en pensant au théâtre. Je ne vis plus que par lui, pour lui."
La maison familiale où l’entresol a été transformé en salle de spectacle est aujourd’hui tout entière dédiée au théâtre. Des pièces pour l’administration, la communication, des studios pour les artistes. La table à manger est devenue un immense bureau où s’empilent les dossiers.
"Je reçois une subvention de l’État de 210.000 euros et j’ai un partenariat avec l’Éducation nationale qui représente l’équivalent de 50.000 euros."
En six années, le Théâtre des Muses est devenu une scène incontournable du spectacle vivant en Principauté. Tout le monde s’y presse. Le goût du public s’aiguise, l’exigence augmente. Et les échos sont quasi unanimes sur la sélection toujours avisée de la directrice artistique.
Cette année encore, Anthéa Sogno propose une sélection de pièces pour lesquelles elle connaît tous les auteurs, les interprètes, leur parcours, leur planning de tournée. C’est ainsi qu’elle parvient à dénicher des pépites et qu’elle jongle avec les dates pour bâtir une programmation qui laisse la part belle autant pour les auteurs "classiques" que la création contemporaine.
Il va y avoir du rire et des larmes, des chansons et toujours, encore et encore, de l’émotion.
le programme jusqu'en décembre
Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi.
En octobre
La saison est lancée avec Politiquement correct, mis en scène par Salomé Lelouch, du jeudi 11 au dimanche 14 octobre. Un spectacle qui raconte l’histoire d’un couple qui ne partage pas les mêmes opinions politiques. Lui est d’extrême droite, elle est de gauche. Une comédie romantique qu’Anthéa Sogno décrit comme «très intelligente» et qui a eu deux nominations aux Molière 2017.
Du 15 au 21 octobre, Vivre ne suffit pas est l’histoire d’un couple dont la femme a échappé à un cancer. Que devient un couple au lendemain d’une dure épreuve? interroge l’auteur Jean-Mary Pierre. La comédie romantique va glisser progressivement dans le thriller. Anthéa Sogno explique: "Ce petit bijou a été déniché par ma maman. C’est une création du festival d’Avignon 2018."
en novembre
Du 8 au 11 novembre, c’est un étrange sujet dont il est question avec Les passagers de l’aube, sur l’expérience de mort imminente. La comédie de Violaine Arsac interroge le public sur la quête du spirituel. Le mot d’Anthéa: "Quelques rares spectacles provoquent en nous, parce qu’ils nous ont profondément touchés, voire réparés, une infinie reconnaissance, celui-ci en fait partie."
Du 15 et 18 novembre, Christelle Loury retrouve la scène du Théâtre des Muses. Elle chantera Piaf dans un spectacle qui conjugue chansons et biopic et intitulé "Revivre l’émotion Piaf", mais aussi Gréco et Barbara. L’artiste sait magnifiquement interpréter les titres cultes de la môme Piaf et témoigne d’une véritable connaissance de la vie de l’artiste.
Du 22 au 25 novembre, le public rigolera tout simplement avec Zize: la famille Mamma Mia, dans un one-man-show désopilant. "C’est exutoire, généreux et ça fait tellement bien fait", explique Anthéa Sogno.
Du 29 novembre au 2 décembre, le ton sera tout autre avec Sacco et Vanzetti. Un duo de militants anarchistes italiens, dans l’Amérique de 1927.
en décembre
Le 3 décembre, la date sera certainement l’une des plus marquante de la saison. Les Vibrants sont programmés par le Théâtre des Muses aux Théâtre des Variétés pour disposer d’une scène suffisamment grande. C’est aussi le coup de cœur d’Anthéa Sogno qui souligne, tout simplement: "C’est merveilleux."
Du 6 au 9 décembre, Quand souffle le vent du Nord est une comédie romantique qui raconte une relation épistolaire par mail qui aboutit à une histoire d’amour. Au festival d’Avignon, la pièce s’est jouée à guichet fermé.
Du 13 au 16 décembre, Olivier Sauton revient aux Muses pour retrouver son comédien fétiche dans Fabrice Luchini et moi. Un "seul en scène" drôle, fin et intelligent.
Du 29 au 31 décembre, la directrice artistique du Théâtre des Muses est sur scène avec Une petite main qui se place. Guitry inspire cette comédie "romantique et sensuelle, si délicieusement désuète et si moderne", souligne Anthéa Sogno.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.
commentaires