Dove Attia présente son "Molière" au palais Nikaïa, une nouvelle comédie musicale imaginée chez lui à Cannes

Sa dernière production "Molière, le spectacle musical" sera à l’affiche du Dôme de Marseille en juin et du Nikaïa à Nice en octobre. Un projet ambitieux et urbain, dont il nous raconte la création.

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Aurore Harrouis aharrouis@nicematin.fr Publié le 27/12/2023 à 15:30, mis à jour le 27/12/2023 à 15:30
Molière, campé par PETiTOM, et sa troupe. Photo Nathalie Robin

Avec lui, l’imaginaire se met en marche. Là, se dessinent les costumes qu’il a voulus anachroniques, où du cuir noir vient muer des robes XVIIe. Ici, on croit voir la mise en scène moderne et feel good de Ladislas Chollat et la chorégraphie imaginée par Romain Rachline Borgeaud. Oh! Une marquise déboule en patins à roulettes! Plus loin, la jolie voix de son Molière, PETiTOM, semble poindre.

Pourtant, c’est un calme plat qui emplit les coulisses du Palais Nikaïa, où l’on rencontre Dove Attia, il y a quelques jours. Fabuleux conteur, le roi Midas des comédies musicales dont les créations cumulent 2.000 représentations et plus de 7 millions de téléspectateurs, s’est attaqué à la vie de Molière dans ce spectacle musical présenté prochainement à Nice et Marseille, et imaginé en grande partie à Cannes, où il vit.

"Molière me titillait depuis 2005, quand j’ai fait ‘‘Le roi soleil’’... C’était lui qui introduisait le spectacle parce que Louis XIV était son protecteur. J’ai découvert que si l’on connaît bien les œuvres de Molière, on sait très peu de choses sur sa vie, alors qu’elle était digne des plus grands romans", explique le producteur et auteur.

Il égrène son renoncement à hériter de la charge de tapissier du roi pour son grand amour qui est comédienne, "un métier pas glamour à l’époque", sa douloureuse rupture avec son père, ses "échecs", son "féminisme – Molière parlait du droit à la femme à avoir du désir, du plaisir, il était scandaleux à l’époque!"

Pour ce spectacle, Dove Attia a fait le choix de casser les codes pour choisir une partition résolument urbaine, où le slam est à l’honneur. Photo Sébastien Botella..

Une partition urbaine

Le fond de l’histoire était là, restait à comprendre comment articuler le destin du dramaturge. Pour ce spectacle, Dove Attia a fait le choix de casser les codes pour choisir une partition résolument urbaine, où le slam est à l’honneur. Les dialogues parlés sont remplacés par du slam ou du récit en vers rimés.

"Mes précédents spectacles - "Mozart l’opéra rock", "Le roi soleil", "1789: Les Amants de la Bastille" ou "Les dix commandements" avaient une alternance entre mélodies et dialogues. En 2015, je voulais d’ailleurs arrêter, parce que je tournais en rond et j’ai voyagé à l’étranger où j’ai vu des spectacles qui m’ont un peu chamboulé dont "Come from Away" et "Hamilton" à Broadway, comédie musicale slamée."

Du slam, donc. Parce que Dove Attia en est persuadé: si Molière sévissait aujourd’hui "il aurait aimé slamer! Ses textes sont très musicaux avec leurs alexandrins, leurs rimes. Je voulais montrer que Molière était moderne, que ses pièces étaient actuelles. Il était un sociologue de génie. Et la nature humaine n’a pas changé en 400 ans. Sauf qu’on zappe davantage devant Netflix! Alors il fallait revoir la forme."

Molière, c’est Belmondo!

Pour camper Molière, l’artiste PETiTOM, un Québécois aux multiples talents et au charme avéré a été choisi. "Car Molière, c’est Jean-Paul Belmondo, un homme qui sait séduire, parler aux puissants."

Passionné de destins exceptionnels – comme le prouvent ses précédents spectacles construits autour de Moïse, Mozart ou encore Louis XIV – le Polytechnicien rêve de parler d’Einstein, son "idole", un autre être que "la vie a pris en main et qui s’inscrit dans la postérité."

>> Molière le spectacle musical. Le 19 octobre à 15h et 20h30 au Palais Nikaïa. Tarifs: 25/86 euros. Et les 29 à 20h30 et 30 juin à 15h au Dôme à Marseille. Tarifs: 25/86 euros.

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