Chantal Ladesou dans "Adieu, je reste" : "C’est un vrai boulevard avec tous les codes du boulevard"

Écrite par Isabelle Mergault pour sa complice Chantal Ladesou, la pièce plébiscitée à Paris, est présentée ce mois-ci à l’Opéra de Toulon et au Théâtre Princesse Grace, à Monaco.

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Nathalie BRUN nbrun@nicematin.fr Publié le 14/10/2021 à 15:00, mis à jour le 14/10/2021 à 15:20
interview
Les codes de la comédie de boulevard revisités par Isabelle Mergault et Chantal Ladesou. Photo Bernard Richebé

Connaît-on vraiment bien l’homme dont on croit être aimée? Sur cette base, Isabelle Mergault a brodé Adieu, je reste!, un clin d’œil à la comédie de boulevard et un rôle cousu sur mesures pour sa complice des Grosses Têtes, l’humoriste Chantal Ladesou.

Montée pour la première fois en 2012, la pièce avait connu un gros succès. Le public parisien s’était pressé aux portes du Théâtre des Variétés pour voir les deux divas de l’autodérision s’emmêler avec jubilation dans les ficelles de cette intrigue où tous les ingrédients du genre sont allègrement servis. " Du suspense, du sexe, des cascades…", portés par la gouaille de ces deux revigorantes super-nanas, auxquelles Philippe Spiteri et Jean-Louis Barcelona donnent la réplique, dans les rôles du mari crapuleux et du voisin secrètement énamouré.

Pour la première fois en tournée, Adieu, je reste! sera présenté le 17 octobre à l’Opéra de Toulon, et le 19 au théâtre monégasque Princesse Grace. Chantal Ladesou qui a repris le chemin des planches avec enthousiasme, après le frein de la Covid, nous en dit un peu plus.

Vous aviez fait un tabac à Paris, en 2012, avec cette pièce…
On a joué un an pratiquement à guichets fermés, au Théâtre des Variétés. La pièce n’avait jamais été captée par une chaîne de télé, donc on l’a captée pour C8 au mois de juillet. Et elle n’avait jamais tourné. Comme elle est très drôle et qu’on s’amuse beaucoup avec Isabelle Mergault, le producteur a dit: "On va la tourner...".

Comment Isabelle Mergault a-t-elle décidé d’écrire ce rôle pour vous?
On se connaît depuis longtemps. Il y a longtemps qu’elle voulait m’écrire une pièce, et comme on se voit souvent aux Grosses Têtes, c’est parti comme ça. Un jour on s’est tapé dans la main. Elle me dit: "Si je t’écris un rôle, est-ce que tu jouerais?" J’ai dit oui, même sans avoir lu la pièce. Donc c’est un défi, quoi. Et on s’est beaucoup amusées, ça a très bien marché. C’est vrai qu’elle m’a bien chopée!

Pouvez-vous nous dévoiler un peu l’intrigue?
J’interprète une auteur à succès, un peu à l’américaine, qui est très, très grandiloquente, très extravagante, elle a un grand déshabillé… C’est un vrai boulevard en fait, avec tous les codes du boulevard. Son mari qui est un peintre – pas terrible en fait, il y a des toiles partout, assez moches... – estime qu’elle a assez eu de succès, qu’elle a de l’argent, etc. Et elle se suicide pour lui laisser la place, elle estime qu’elle lui a fait de l’ombre.

Quand elle se suicide, arrive quelqu’un qui vient la tuer. C’est justement la maîtresse de son mari, que joue Isabelle Mergault, commanditée par son mari pour la tuer. Parce que lui ne veut que de l’argent, il ne pense qu’à ça. En fait, elles vont parler, devenir amies, et elles vont piéger le mari. C’est très féministe quelque part, et c’est très drôle, très boulevard.

Qu’est-ce que vous aimez dans la comédie de boulevard?
J’aime bien le boulevard mais je fais des choix. Là, ce sont un peu deux monstres toutes les deux. Elle a une voix particulière, ça amuse beaucoup le public... Je cherche des pièces qui veulent dire quelque chose, qui ont un petit discours quand même. Quand j’ai fait Nelson, c’était sur une famille végane et une famille complètement viandarde, donc il y avait quelque chose aussi qui se racontait.

D’où vous vient cette gnaque étonnante?
J’adore faire ce métier et j’avais tellement envie de le faire toute petite, que tout ce qui m’arrive, c’est cadeau en fait. Et je suis tellement heureuse que ça marche, que le public réponde, que ça me porte complètement.

Vous avez de nouveaux projets?
J’ai d’autres projets, mais le théâtre, c’est ce que je préfère. C’est tout de suite payé cash, c’est-à-dire qu’on a réussi notre soirée ou pas, le public est là, il répond, c’est agréable!
J’aime aussi tourner des films et des téléfilms, mais il faut attendre un an et demi, deux ans pour qu’ils soient montés et pouvoir les voir. On ne sait pas vraiment ce qu’on a fait, ce n’est plus notre histoire, c’est l’histoire aussi du metteur en scène, de l’auteur... Alors qu’avec le théâtre, on a tout de suite la réponse. Je suis aussi en tournée avec On the Road Again. Ce sont des dates qui avaient été reportées à cause de la Covid, donc je les assume en même temps que la tournée.

Y aller

Une comédie d’Isabelle Mergault. Mise en scène : Olivier Macé et Chantal Ladesou. Décors : Stéfanie Jarre. Costumes : Michel Dussarat. Lumières : Jacques Rouveyrollis
Avec Chantal Ladesou, Isabelle Mergault, Philippe Spiteri, Jean-Louis Barcelona.

Dimanche 17 octobre, à 20 h, à l’Opéra de Toulon.
Tarifs : 1re catégorie 55€e ; 2e catégorie 43 e ; 3e catégorie 33 e ; 4e catégorie 19 e ; paradis 9 e ; 15 e pour les personnes titulaires d’une Carte Mobilité Inclusion (CMI) Invalidité.
Renseignements et réservations : 04.94.92.70.78. www.operadetoulon.fr

Mardi 19 octobre, à 20 h 30, au Théâtre Princesse Grace à Monaco.
Tarifs : 2e catégorie 30 e, jeunes 21 e ; 3e catégorie 25 e, jeunes 17,50 e.
Tél. 00.377.93.25.32.27.
www.tpgmonaco.mc

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