Ce mercredi, le tribunal criminel d’appel d’Alger jugeait le rapt et l’assassinat d’Hervé Gourdel. Ce Niçois de 55 ans avait été décapité par un groupe djihadiste affilié à l’Etat islamique, le 24 septembre 2014, en Kabylie. Ce drame avait connu un écho mondial.
Un premier procès s’était tenu en février 2021. Abdelmalek Hamzaoui, seul djihadiste capturé, avait été reconnu coupable d’"homicide volontaire armé avec préméditation et enlèvement" et "création et organisation d’un groupe terroriste armé". Il avait été condamné à la peine de mort, peine commuée en prison à vie en Algérie depuis un moratoire en 1993. Clamant son innocence, il avait interjeté appel.
En visio depuis Nice
Le voici rejugé pour les mêmes faits. Des faits qu’il continue à nier. Les cinq accompagnateurs d’Hervé Gourdel, acquittés en première instance, comparaissent pour "non-dénonciation de crime".
La compagne d’Hervé Gourdel, pour sa part, n’assiste pas à l’audience cette fois-ci. Quatre déplacements lui ont suffi. Le 2 juin, ce procès en appel avait été reporté, faute d’avocat pour Hamzaoui. À défaut, Françoise Grandclaude aura suivi l’audience en visioconférence au palais de justice de Nice. Elle espérait un verdict dans la soirée.
Françoise Grandclaude a confié à son avocat, Me Ouali, la tâche de lire un texte. "À titre personnel, je suis contre la peine de mort. Mais on est toujours là pour défendre Hervé et sa mémoire. J’aimerais comprendre la personnalité de l’accusé. Pourquoi a-t-il fait ça? Même si ce n’est pas lui qui a fait le geste, comment peut-on faire partie d’une bande qui prône la mort?"
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