Il y aura un second procès de l’attentat de la basilique Notre-Dame à Nice. Brahim Aouissaoui, condamné la semaine dernière à la perpétuité réelle, a fait appel, ce lundi 3 mars, de l’arrêt de la cour de Paris spécialement composée.
Le migrant tunisien de 25 ans, qui avait ensanglanté la basilique niçoise, le 29 octobre 2020, en tuant Nadine Devillers et Simone Barreto Silva, deux paroissiennes et Vincent Loques le sacristain, avait écopé de la plus sévère peine de prison qui existe en droit français: la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible.
"Une peine de mort qui ne dit pas son nom"
"Quand on condamne quelqu’un à une peine qui ne laisse aucune perspective, aucun espoir, une peine qui est quasiment une peine de mort qui ne dit pas son nom, la seule solution d’interjeter appel et ce que nous avons fait. C’est une démarche de survie", a défendu Me Martin Méchin, le conseil de Brahim Aouissaoui
Un appel "sans surprise" pour Me Philippe Soussi, l’avocat de Joffrey l’époux de Nadine Devillers, la première victime du terroriste: " Une nouvelle tribune lui sera ouverte pour revendiquer ses crimes odieux et abjects. Cet appel est une souffrance supplémentaire infligée aux victimes. Mais il faut garder à l’esprit que notre droit prévoit le droit d’appel: c’est la force de nos démocraties face à la barbarie de ceux qui rêveraient de changer, non seulement nos modes de vie, mais aussi notre façon de juger ".
Après avoir longtemps plaidé l’amnésie, Brahim Aouissaoui avait finalement reconnu les faits devant la Cour le 24 février à la troisième semaine du procès. En détention depuis le 7 décembre 2020, le terroriste avait alors expliqué avoir agi pour "venger les musulmans".
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