Nadal, l’éternel blessé éternel gagnant ? ça commence mal... TSONGA FRITZ

Absent depuis un mois, le BOSS incontesté de Monte-Carlo (11 victoires), fait sa rentrée demain. Dans quelles conditions ?Absent depuis un mois, le BOSS incontesté de Monte-Carlo (11 victoires), fait sa rentrée demain. Dans quelles conditions ?

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propos recueillis par ch.d.Romain Laronche Publié le 16/04/2019 à 10:02, mis à jour le 16/04/2019 à 10:04
AFP

Rafa par ci, Rafa par là. Rafa ceci, Rafa cela... A Monte-Carlo, à défaut de le voir, on n’entend causer que de lui. Ou presque. Rafael Nadal est ‘‘LE’’ sujet de conversation.

Il a beau avoir moins de cheveux, moins de jambes aussi et paradoxalement davantage de rides : sa Majesté Rafa reste l’éternel jeune premier attendu de tous.

Hier matin, alors qu’il tapait la balle avec Gilles Simon pour une séance d’entraînement, les allées du court n°7 avaient été - évidemment - prises d’assaut...

Onze titres (record absolu), onze années de râles et de rallyes gagnants au Country-Club, ont inscrit durablement sa légende dans l’ocre monégasque.

Reste que. Comme l’avouait il y a peu son oncle Toni, Rafa « n’est plus un joueur de tennis mais plutôt un blessé qui joue au tennis... ».

A bientôt 33 ans (le 3 juin), il est de plus en plus ‘‘mou du genou’’, comme dirait l’autre... La sempiternelle question reste donc d’actualité : est-il à 100% pour briguer ici un 12e titre ?

Cette question, l’Ibère y a répondu hier, à l’heure du déjeuner, lors d’une conférence de presse.

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“Je suis forcément déçu du résultat, de ne pas l’avoir plus embêté. Munar n’est pas encore forcément connu parce qu’il est encore un peu jeune, mais je sais que c’est un mec qui est en train de monter, qui joue très bien, donc je savais que ce serait un match très dur.” Du Monégasque Lucas Catarina, battu hier par l’Espagnol Jaume Munar (6-0, 6-3), spécialiste de la terre battue et membre de l’Académie Nadal à Majorque.

“C’est marrant parce que quand j’ai commencé à jouer, tout le monde disait que c’était ma pire surface. Maintenant, on dit que c’est ma meilleure.” D’Alexander Zverev, tête de série numéro 3 du tournoi et vainqueur de deux Masters 1000 sur terre battue (Rome et Madrid).

Gaël Monfils, Richard Gasquet forfait. Lucas Pouille, sorti dès le dimanche par Stan Wawrinka. Hier, Jérémy Chardy n’a pas réussi à enrayer cette spirale négative dans le clan tricolore. Le Palois de 32 ans, seul Français engagé hier a cédé en deux sets face au Kazakh Mikhail Kukushkin (6-3, 6-4).

« Il a vraiment bien joué. Au premier set, j’ai eu des balles de break sur deux jeux, je n’ai pas pu les concrétiser. J’ai eu de bonnes périodes, mais je n’ai pas réussi à enchaîner et lui n’a pas beaucoup raté ».

Celui qui a vécu son premier match avec Cédric Pioline comme coach, avait quand même une circonstance atténuante, avec une arrivée tardive en Principauté, lui qui était engagé à Houston la semaine dernière. « Ce n’était pas l’idéal, mais j’avais vraiment envie d’enchaîner ici ».

Le premier succès tricolore va-t-il arriver aujourd’hui ? Pour relancer la machine, les regards sont tournés vers Jo-Wilfried Tsonga, opposé à l’Américain Taylor Fritz. Mais Gilles Simon, face au qualifié australien Alexei Popyrin, Pierre-Hugues Herbert contre Fernando Verdasco ou Adrian Mannarino qui défie le Britannique Cameron Norrie ont aussi une bonne chance de passer.

De là à emballer le tournoi, comme ont pu le faire Monfils (finaliste en 2016), Pouille (demi-finaliste en 2017), ou Gasquet (quart l’an passé) ces trois dernières années, cela paraît plus compliqué.

« Ce n’est pas une année où il faut attendre beaucoup des Français, estime Patrick Mouratoglou. D’abord le contingent est extrêmement réduit (voir chiffre) et puis notre leader étant absent (Gaël Monfils, blessé à la cheville), nos chances sont moindres. Pour moi, la seule bonne surprise, ça peut être Tsonga, car il rejoue bien mais malheureusement pour lui, il se trouve dans la mauvaise partie (il pourrait affronter Djokovic en huitième de finale) ».

Au-delà du tounoi monégasque, ce début de semaine pourrait être représentatif de ce que réserve l’avenir du tennis bleu-blanc-rouge.

« On est actuellement dans une période de transition, entre les anciens qui ont été les leaders du tennis français pendant des années, et une relève qui tarde à arriver, puisque Lucas Pouille est seul dans ce rôle, reprend le coach de Serena Williams. Il y a un petit concours de circonstances sur ce tournoi parce que Gaël (Monfils) a fait un début de saison exceptionnel, mais s’est blessé juste avant. Mais l’âge avançant, c’est normal qu’il y ait plus de blessures, donc plus d’incertitudes. Pour Lucas, ce n’était pas facile, car il n’a plus gagné un match depuis sa demi-finale en Australie. Et là, il affronte, dès le premier tour, Stan (Wawrinka), qui rejoue vraiment très bien. Face à un très gros, sans points de repère, c’était vraiment la rencontre piège ».

Le public va croiser les doigts pour que Tsonga, Simon, Mannarino ou Herbert ne tombent pas dans ces mêmes pièges aujourd’hui.

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Radamel Falcao est un amateur de tennis. Le footballeur monégasque est venu en voisin et en famille hier au MCCC. Le Colombien a assisté, avec son compatriote de la Juventus Turin Juan Cuadrado (un rang au-dessus), à la victoire du double colombien Juan Sebastian Cabal - Robert Farah, vainqueur des frères Djokovic (6-1, 6-3).

Nicola Pietrangeli va fêter ses 86 ans cette année. ça n’empêche pas l’Italien de continuer à faire le déplacement en Principauté pour assister au tournoi. « Depuis ma première venue ici en 1957, je n’ai pas beaucoup manqué d’éditions », expliquait hier celui qui a remporté deux fois Roland Garros (1959-1960), entre deux selfies. L’Italie, qui attend toujours un successeur au triple vainqueur en Principauté depuis plus d’un demi-siècle (victoires en 1961, 1967, 1968), a-t-elle ses chances cette année ? « Jusqu’où peuvent-ils aller ? Jusqu’aux vestiaires », plaisantait l’ancien spécialiste de l’ocre. « Disons que c’est moins pire qu’à une époque. Seppi,

Cecchinato jouent bien et Fognini peut faire de bonnes choses s’il se calme ».

Hier les trois Transalpins cités disputaient leur premier tour. Cechhinato a profité de l’abandon de Dzumhur (4-0), Fognini a fini par faire céder le Russe Rublev, sorti des qualifications (4-6, 7-5, 6-4), mais Seppi a été battu. Heureusement par son compatriote Sonego (7-6, 6-4).

Au lendemain de la défaite de Lucas Pouille, son protégé, face à Stan Wawrinka, Amélie Mauresmo est revenue sur les courts d’entraînement monégasques. Et pour cause, le Nordiste n’en a pas terminé avec le tournoi, puisqu’il dispute le double aujourd’hui avec David Goffin, contre la paire Marcelo Demoliner-Daniil Medvedev.

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Jamais rencontrés

Rafael Nadal, hier matin à l’entraînement face à Gilles Simon. Aparemment, le genou tient le coup...
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Goffin
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Après Lucas Pouille dimanche, c’est Jérémy Chardy, qui a pris, hier, la porte dès le premier tour.
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R.L..
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Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut : un petit tour et puis s’en vont, battus par les Néerlandais Haase/Koolhof 7-6, 7-6...
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Les frères Djokovic en plein boulot : Novak et Marko, engagés en double hier, se sont fait sortir par la paire de Colombiens Cabal-Farah, 6-1, 6-3 !
Les frères Djokovic en plein boulot : Novak et Marko, engagés en double hier, se sont fait sortir par la paire de Colombiens Cabal-Farah, 6-1, 6-3 !

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