"Nos enfants incarnent le futur de la Principauté": les confidences inédites du prince Albert II et de la princesse Charlène

À la veille de la Fête nationale monégasque, le prince Albert II et la princesse Charlène se sont confiés ensemble et en exclusivité à Monaco-Matin, pour évoquer leur façon d’éduquer leurs enfants.

Article réservé aux abonnés
Propos recueillis par Thomas MICHEL et Cédric VERANY Publié le 18/11/2023 à 07:00, mis à jour le 18/11/2023 à 07:30
exclusif
Photo Jean-François Ottonello Le couple princier dans le Bureau d’apparat du prince Albert II en début de semaine.

L’exercice en tandem est pour eux rare, il est inédit dans les colonnes de Monaco-Matin. Pour la première fois, quelques jours avant ce 19 novembre où la Principauté célébrera son souverain, le prince Albert II et la princesse Charlène ont accepté une interview en commun.

À l’aune d’une Fête nationale qui est aussi une fête de famille, le sujet central de cet échange – forcément – s’est porté sur leurs enfants, le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella. Les jumeaux princiers fêteront le 10 décembre prochain leur neuvième anniversaire.

Entre leur vie d’enfant, leur quotidien d’écolier sur le Rocher et les obligations institutionnelles qui incombent à leurs titres, les jeunes princes doivent apprivoiser peu à peu leur rôle dans un monde troublé, violent, déroutant. Que leurs parents entendent leur faire découvrir, pas à pas, avec bienveillance.


Le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella auront 9 ans en décembre prochain, à quel âge envisagez-vous de leur confier leur première mission officielle ?

Prince Albert II :
Ils ont déjà fait de nombreuses apparitions officielles à nos côtés. Il n’y a pas d’âge précis pour démarrer, nous verrons quand les occasions se présenteront. Nous faisons particulièrement attention à les amener petit à petit à ces obligations, de ne pas trop les exposer trop jeunes. Quand ils seront plus grands, bien sûr, ils s’investiront davantage dans différentes activités, événements, cérémonies. C’est important de faire les choses progressivement, sans forcer.

Vos enfants grandissent en Principauté, bercés par deux cultures. Qu'y a-t-il en eux de très Monégasque et de très Sud-Africain ?

Princesse Charlène :
Ils sont avant tout Monégasques ! Nous avons eu l’opportunité de les amener plusieurs fois en Afrique du Sud, ils ont énormément apprécié ces voyages. C’était, à chaque fois, des moments particuliers pour moi, de leur montrer cet environnement dans lequel j’ai grandi. Et souvent ils me disent vouloir y retourner pour voir des animaux, visiter des fermes. Nous les avons emmenés aussi dans différents pays dans le monde. C’est un privilège de pouvoir le faire, de leur montrer une diversité de cultures, de religions, de différences…

Prince Albert II :
Je ne sais pas si beaucoup d’enfants de leur âge ont déjà visité autant de pays. [Rires] Mais cela fait partie de leur éducation. Nous irons d’ailleurs en Antarctique à la fin de l’année, pour un voyage organisé par le Musée océanographique et Robert Calcagno, qui, je crois, sera une formidable aventure pour nous tous, mais pour eux en particulier.

"Ils sont déjà un peu au courant de ce qui se passe dans le monde"


Le contexte international tendu vous inquiète-t-il pour le futur de vos enfants, de leur génération ?

Princesse Charlène :
Beaucoup de gens à travers le monde s’inquiètent de ces temps difficiles, s’inquiètent pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Tout le monde rêve de la paix sur cette planète, malheureusement nous traversons une période où ce n’est pas le cas. C’est très inquiétant, encore davantage en tant que parents. Nos enfants occupent une position particulière. Ils incarnent le futur de la Principauté. Et il faut leur faire comprendre pourquoi nous avons une protection constante, qui nous permet de nous sentir en sécurité partout où nous nous trouvons.

Prince Albert II :
Ils sont déjà un peu au courant de ce qui se passe dans le monde, voient parfois les informations, en parlent à l’école. Mais ils n’ont que neuf ans, je ne pense pas qu’ils comprennent tout.

Sont-ils sensibles également à la lutte pour la protection de l’environnement ?

Prince Albert II :
Nous les exposons depuis qu’ils sont tout jeunes à l’importance de la conservation et de la préservation de la nature. Nous avons déjà jardiné ensemble, ils ont appris à plonger à l’école de Pierre Frolla pour connaître les fonds marins. Et je les emmène chaque année au World Clean Up Day, pour nettoyer les rues de la Principauté.

Princesse Charlène :
Ils sont ouverts à la façon dont l’environnement change, et aux manières de le préserver. Cela devient naturel pour eux. Quand ils voient une bouteille en plastique, ils ont le réflexe de savoir quoi faire pour la recycler.

Le 31 mai dernier, sur la place du Palais, la famille princière donnait le coup d’envoi des célébrations du centenaire de la naissance du prince Rainier III. Photo Jean-François Ottonello.

Hommage au prince Rainier III : une émotion partagée

Cette année 2023, Monaco célèbre le centenaire de la naissance du prince Rainier III. Monseigneur, comment vivez-vous cet hommage à votre père et l'émotion que suscite encore en Principauté, la figure du prince Rainier ?

Prince Albert II :
C’est une formidable année de commémoration où nous avons voulu résumer toutes les activités de mon père, son influence, ses passions, le travail incroyable qu’il a accompli avec ma mère. Et la réponse à ces événements des Monégasques, mais aussi des résidents et des visiteurs a été incroyable.

C’est pour mes sœurs et moi, très émouvant de commémorer l’héritage de notre père. Et cela nous tenait à cœur de montrer aux jeunes générations qui il était, ce qu’il a accompli. Avec toutes ces expositions, mais aussi avec ce beau film-documentaire de Yann-Antony Noghès, dont je suis heureux de voir qu’il sera diffusé sur des chaînes de télévision en France et aux États-Unis.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.