Comment portiers et voituriers mettent en valeur les voitures de grandes fortunes l'été sur la place du Casino de Monte-Carlo
Les voituriers et pilotes de la Société des Bains de Mer à Monaco sont les témoins directs de l'engouement des touristes et des passionnés pour les bolides de luxe qui stationnent sur la place du Casino. Cet été, l'affluence a côtoyé les sommets.
Article réservé aux abonnés
Thomas MICHELPublié le 07/09/2023 à 15:13, mis à jour le 07/09/2023 à 15:16
Portier et pilote, Eric et Julien, se doivent de travailler en parfaite harmonie.Photo G.E, J.-F. O et T.M.
Ils forment la première ligne de la SBM. Le premier visage qui sourit aux clients. Et certains, comme Eric Manera, sont devenus des figures de la place du Casino. Sourire indéfectible et casquette bien en place, le portier est parfois interpellé par son prénom par des vacanciers familiers, qui engagent de courtes discussions. D’autres tentent leur chance dans l’espoir de gratter un souvenir avec une voiture.
"Les clients nous interpellent pour nous demander s’ils peuvent faire un tour avec nous. Ils n’ont pas toujours la notion des choses, tellement il est rare de voir autant de voitures au mètre carré", relate le pilote Julien Vaccarezza.
"Avec les années on arrive à gérer ce stress de voir la voiture abîmée."
"Il y a toujours plus de téléphones tendus et quand un client nous confie sa voiture, c’est aussi pour empêcher qu’on la touche, rappelle Eric Manera, évoquant ceux qui n’hésiteraient pas à s’allonger sur le capot pour une photo. Avec les années on arrive à gérer ce stress de voir la voiture abîmée." Pour cause, cela n’arrive jamais. Les secrets? Pragmatisme et travail d’équipe.
"On travaille vraiment en harmonie. Il y a une très bonne entente entre nous et nous n’avons même pas besoin de nous parler quand il y a beaucoup de monde", assure Eric Manera. "Il y a une forme de monotonie car les clients ont des rituels dans les horaires, confie Julien Vaccarezza. En juillet-août ça fluctue avec la présence des touristes, mais on peut être prévenus à l’avance que trois ou quatre voitures vont arriver. Sinon, on s’adapte." De la patience, aussi. La fameuse soirée du 11 août, il aura fallu jusqu’à 45 minutes pour garer une voiture.
Si la présence de nombreux créateurs de contenus, comme ArmandMA ou G-E, crée "un effet boule de neige sur l’affluence", selon le Secrétaire général des Jeux au Casino de Monte-Carlo, Cédric Lorenzi, ces derniers s’avèrent aussi précieux pour ramener à la bienséance. GMK, qu’on ne présente plus, rappelle ainsi régulièrement qu’il est interdit d’entrer dans les parkings pour filmer les belles endormies. Et comme ses pairs, il lui arrive d’embarquer un car-spotter pour un tour du circuit F1. Classe.
Les voituriers n’ont pas de formation spécifique.Photo G.E, J.-F. O et T.M..
Les voituriers-pilotes apprennent sur le tas. Si quelques établissements offrent des possibilités de perfectionnement, le métier de voiturier/pilote reste le fruit d’un savoir empirique. D’une transmission sans formation académique préalable.
"La première voiture qu’on m’a confiée au Sporting, c’était une Bentley décapotable automatique, se remémore Julien Vaccarezza. À part une Opel Corsa je n’avais jamais conduit d’autres voitures. On m’a expliqué et depuis ça fait quinze ans que je fais le métier. On peut être surpris par un modèle selon son année, car l’ouverture de la capote est ailleurs par exemple, mais on acquiert une parfaite connaissance des voitures."
"Si quelqu’un est débutant, poursuit ce féru de Porsche, on prend le temps de lui montrer comment fonctionne la voiture après l’avoir garée. Une Forza par exemple, le bouton pour ouvrir la portière est en haut, si on ne le sait pas on cherche un peu au début (...) Ce qu’il faut gérer, ce sont surtout les touristes qui arrivent dans tous les sens. Même si on ne roule pas vite."
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires