A Monaco, Elie Semoun confie sa rancœur sur la gestion des Ehpad pendant la crise sanitaire : "Je n’ai pas compris pourquoi on m’interdisait de voir mon père"

Élie Semoun, parrain de la nouvelle promotion de l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI), était présent ce mercredi auprès des vingt-neuf jeunes étudiants qui commencent leurs études à Monaco.

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Joëlle Deviras Publié le 28/04/2022 à 14:06, mis à jour le 28/04/2022 à 15:21
Elie Semoun est le parrain de la nouvelle promotion d'infirmiers de Monaco. Sébastien Botella

Quel est votre lien avec la Principauté ?
Il y a deux ans, j’ai été invité à l’initiative de Catherine Pastor pour la projection de Mon Vieux, mon documentaire sur mon papa. Et la présidente de l’Association monégasque pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer (AMPA) m’a proposé de revenir l’automne dernier. Ces rencontres se sont très bien passées ; avec de l’émotion, du rire. Et Josette Piazza-Cabiou, la directrice de l’IFSI, m’a demandé d’être le parrain de la promotion.


Une parenthèse monégasque dans votre emploi du temps d’artiste…
Oui, j’ai beaucoup d’activités en ce moment. D’abord la promotion de mon film Ducobu Président qui sort le 13 juillet prochain, une tournée, un livre de chroniques amoureuses qui sortira en octobre chez Robert Laffont et que je finis de rédiger.


Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ce parrainage ?
Je me sens proche des jeunes. Le contact est très bon et je suis fier et heureux d’être là parmi eux.

"Je n’ai pas du tout aimé cette décision foireuse qui a fait mourir beaucoup de gens..."


Que pensez-vous du travail des hospitaliers ?
Je suis admiratif. Contrairement à moi, ils servent vraiment à quelque chose. Ils ont beaucoup de bienveillance, de générosité, d’abnégation,... Je ne sais pas comment ils font pour faire ce métier. Je me sens incapable de faire le quart de ce qu’ils font.


Vous les avez vus à l’œuvre, ces soignants, auprès de votre père, à la fin de sa vie ?
Oui. Et aussi auprès de mon frère et auprès de mon fils qui est né prématuré et qui est resté trois mois hospitalisé.


Comment avez-vous vécu la crise sanitaire de la Covid quand votre père était hospitalisé en EHPAD ?
Je n’ai pas compris pourquoi on m’interdisait de le voir. Je n’ai pas du tout aimé cette décision foireuse qui a fait mourir beaucoup de gens et qui a accéléré la mort lente de mon père. Il ne nous a pas vus pendant un mois et demi et je crois que c’est cela qui l’a tué. En tout cas, ça a accéléré sa chute. En voulant protéger les personnes âgées du virus, les décideurs institutionnels ont oublié l’aspect psychologique. J’étais dans l’incapacité de m’occuper de mon père. Je l’ai très mal vécu.

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