Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, opposés en quart de finale sur le Central, ont un ticket à saisir, celui d'une première demi-finale en carrière à Monaco.
Les deux garçons sont de la même génération (27 ans tous les deux), ils voyagent sur les mêmes tournois depuis longtemps et habitent tous les deux en Suisse. On les disait très complices dans le passé. Ils seraient un peu plus distants aujourd'hui.
Entre le numéro 1 (Tsonga le puncheur) et le numéro 3 français (Simon le contreur), il y a aussi les dix places qui séparent un 5e et un 15e mondial. Suffisant pour donner un léger avantage au Manceau ? "Je ne joue pas très bien sur terre" , a encore asséné Tsonga, hier, comme s'il aimait jouer de cette affirmation. Gilles Simon, lui, a déjà soulevé un trophée sur la surface ocre (Hambourg 2011). Mais "Gilou" le Niçois a très souvent perdu contre le grand Jo. Tsonga mène 5-1 dans les duels fratricides.
"Le score est lourd, mais je connais Gilles, ça doit l'agacer. Je ne pense pas être favori" estime Tsonga. "La seule fois où on a joué sur terre, j'ai perdu (il fouille dans sa mémoire). C'était à Rome en 2008. J'avais eu une balle de match, un smash facile que j'avais mis dans le bas du filet. Une rencontre très serrée, mais la seule chose à retenir, c'est que j'avais perdu" .
Une histoire qui a eu le don de faire sourire Gilles Simon. "En réalité, Jo avait eu trois balles de matches. Mais comme il doit rater deux smashs dans l'année, forcément, il ne se souvient que de ça" .
Et le Niçois d'avouer : "A tout prendre, je préfère affronter Jo sur terre qu'à Wimbledon".
Et Tsonga de conclure. "On aura tous les deux très envie de gagner. On se connaît bien. Ce sera sans doute un peu électrique. Même si ça choque quand je le dis, je joue toujours les tournois dans l'espoir d'aller au bout. Pour moi, une première demi-finale à Monaco, ce serait le top" .
Pour Simon aussi. Place au spectacle.
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