C’est l’une séries les plus addictives du moment sur la plateforme Monaco‘‘flix’’: Stade Louis-II, un stade à repenser. Et les élus du Conseil national sont tout aussi addicts que les usagers du stade et spectateurs/supporters de l’AS Monaco football, au point qu’ils auraient bien projeté en avant-première la nouvelle saison dans l’hémicycle, jeudi soir dernier.
Mais le producteur du feuilleton, le gouvernement princier, et l’un de ses chefs-opérateurs, le conseiller de gouvernement-ministre de l’Intérieur, Patrice Cellario, n’en ont guère dit plus que le teaser publié dans Monaco-Matin, le 27 septembre dernier.
"Nous n’avons pas trop fait de bêtises"
Le pitch est simple: comment restructurer le plus grand bâtiment public de la Principauté [en surface, car le Grimaldi Forum est pour deux-tiers enfoui sous terre, ndlr] en une "dizaine d’années" avec une enveloppe de 355 millions d’euros, tout en maintenant l’activité permanente des lieux. La maintenance autant que la performance.
Une opération qui, déjà complexe à l’étude, relève du casse-tête dans sa mise en œuvre. "Mais on ne peut pas dire qu’on n’a rien fait depuis quelques années, insiste Patrice Cellario. La restructuration du stade a déjà commencé et vous en avez quelques résultats."
Après que les loges VIP et la pelouse côté football, la piscine, la piste d’athlétisme et désormais la salle omnisports Gaston-Médecin aient été refaits, Patrice Cellario a rappelé "que restructurer un bâtiment de cette importance ne peut se faire, quelle que soit la volonté que l’on peut y mettre, en quelques mois ou années", et qu’une pause était actuellement marquée "pour mener des études" avant de réattaquer un chantier plus structurel en 2023-2024. "Jusqu’à présent nous n’avons pas trop fait de bêtises. Il faut qu’on continue à maîtriser les choses", souligne le conseiller.
"Ce qui est valable pour la salle Gaston Médecin ou pour la piscine du stade ne l’est pas toujours pour d’autres, en particulier la partie football. Je voudrais encore une fois tirer la sonnette d’alarme, rebondit Nathalie Amoratti-Blanc, aux avant-postes lors de cette séance publique. D’autant que j’estime qu’il en va aussi de notre attractivité que notre équipe de l’AS Monaco puisse évoluer dans un cadre qui corresponde aux meilleurs standards européens", estime l’élue, qui réclame par ailleurs un programme global en termes d’infrastructures sportives.
"Peut-être pour la saison prochaine…"
Si les premiers utilisateurs du stade sont les scolaires, l'élu Marc Mourou insiste sur les conditions d’accueil en populaires pour les matchs de l’AS Monaco. "Dans les gradins, c’est assez délabré, Et les buvettes sont dans un état assez pitoyable. Lors des prochaines étapes de cette restructuration, peut-on donner la priorité, bloc par bloc, à des conditions plus correctes?"
Directeur technique du stade Louis-II lors de son inauguration en 1985, Patrice Cellario reprend la main pour justifier la durée du chantier. "Il y a encore beaucoup de travail, notamment pour la circulation publique et les gradins, mais ce sont les parties les plus compliquées à toucher. On ne peut pas démarrer l’affaire sans l’avoir étudiée finement."
"Le sujet (de l’accueil au stade) nous interpelle bien évidemment, poursuit le conseiller, mais la vraie difficulté provient de l’espace disponible. Les solutions sont excessivement compliquées à trouver, les marges de manœuvre excessivement faibles. On y travaille et j’espère bien qu’on aura, peut-être pour la prochaine saison, des nouveautés en la matière. Mais c’est un peu tôt pour dire quoi que ce soit de tangible en la matière."
Une Nymphe d’Or au Festival TV?
Précisant que l’esthétique des arches serait prise en compte dans la future mouture du Louis-II, le conseiller Cellario a décrit la complexité du projet par l’exemple des buvettes. "Si les buvettes ont la place qu’elles ont, c’est parce qu’à l’époque de la construction du stade il n’y avait pas d’autres places. Donc, sauf à changer la structure du bâtiment, les marges de manœuvre seront particulièrement réduites."
Selon quelques indiscrétions, le jury du Festival TV de Monte-Carlo réfléchirait à remettre la Nymphe d’or du meilleur scénario à suspense au gouvernement en juin prochain. Quant aux fans de la série, bien qu’impatients ils reconnaissent avoir apprécié les épisodes précédents.
Pour Nathalie Amoratti-Blanc, la salle Gaston-Médecin et le centre nautique sont ainsi "de pures merveilles". Le problème reste finalement toujours le même avec les séries: l’attente. D’après certains sondages, la moitié des spectateurs attendent d’avoir tous les épisodes en main avant de les évaluer.
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