Monaco remplit sa mission Merci !

Une victoire nette et sans bavure à Troyes (3-0) permet à Monaco de conserver sa deuxième place lors de cette ultime journée et d'être qualifié directement pour la Ligue des Champions

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A Troyes, Mathieu Faure Publié le 20/05/2018 à 05:04, mis à jour le 20/05/2018 à 05:04
Le Belge Youri Tielemans a livré une prestation solide permettant à Monaco de l'emporter.
Le Belge Youri Tielemans a livré une prestation solide permettant à Monaco de l'emporter. AFP et J-F.Ottonello

Le dernier acte d'une saison de football est toujours un moment particulier. Cela signifie forcément la fin de quelque chose. Un « au revoir » déguisé, ou autre chose qui ne veut pas dire son nom. On ne le sait pas encore mais certains ont sans doute joué leur dernier match avec Monaco, hier, à Troyes dans une probante victoire (3-0).

Mais le football étant un marché en perpétuel mouvement, il était donc impossible au coup de sifflet final de faire la différence entre ceux que l'on ne reverra plus et les autres.

Face au parcage monégasque copieusement garni, les joueurs sont venus célébrer leur place de dauphin du PSG, synonyme de qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. C'était l'objectif du club en début de saison, la mission est donc accomplie même s'il a fallu se retrousser les manches dans la dernière ligne droite.

Sur la pelouse, Leonardo Jardim, Dmitri Rybolovlev et Vadim Vasilyev sont venus se joindre aux joueurs dans ce moment de joie et d'allégresse. Dans un football où chaque geste peut donner lieu à plusieurs interprétations, on va se donner le temps d'interpréter cette fête collective.

Ou simplement le prendre tel qu'il est, un immense soulagement et la satisfaction du devoir accompli.

La saison s'achève à peine qu'il faut pourtant plancher sur la suivante. Avec quelle équipe ? Quel capitaine ? Quel entraîneur ? Quels objectifs ? C'est la beauté et la folie de ce sport, et encore plus à Monaco, il faut s'attendre à tout. Tout prévoir. Tout anticiper. Tout envisager. Michael Emenalo, promu directeur sportif en début d'année, va maintenant sortir de l'ombre. C'est en grande partie sur ses épaules que l'intersaison va se jouer. Car même si Monaco termine avec un nombre de points incroyable (80 points), l'exercice aura été long, compliqué et parfois douloureux. Bizarrement, on retiendra surtout de ce millésime la déroute historique du Parc des Princes (1-7) et le raté monumental en Ligue des champions.

Mais c'est le reste qui permet à Monaco de terminer sur le podium pour la cinquième fois de suite, ce n'est pas rien. Maître de son destin au coup d'envoi, Monaco n'a jamais laissé Troyes espérer quoi que ce soit. Ce fut une rencontre maîtrisée, sans coup de mou. On a retrouvé une ASM gestionnaire et efficace. C'est sans doute l'une des meilleures copies de cette phase retour qui, finalement, aura été un miroir de la première (41 points sur la phase aller, 39 sur le retour). Le club de la Principauté a appuyé où il fallait avec du pressing, des transitions rapides et des déplacements entre les lignes. Évidemment, rencontrer un promu - avant-dernier au coup d'envoi et relégué au coup de sifflet final - permet de mesurer l'écart entre les deux équipes. Mais si l'ASM avait fait preuve d'autant de sérieux durant toute la saison, elle aurait peut-être pu s'éviter des sueurs froides dans la dernière ligne droite.

Malgré tout, la bande à Jardim termine par trois succès de rang alors que le fiasco leur tendait les bras. Malgré les blessures, les méformes, les cadres qui ont préféré axer leur concentration sur le Mondial, Monaco termine deuxième de Ligue 1 et s'offre une nouvelle opportunité de briller en Ligue des champions. 80 points en ayant vendu la moitié de l'équipe l'été dernier, ce n'est pas rien. Ailleurs, on pourrait même parler d'exploit.

SUBASIC : concentré d'entrée et toujours bien placé, le Croate sort parfaitement dans les pieds de Ben Saada (30'). Un dernier match dans la lignée de son mois de mai : très solide.

SIDIBE : le natif de Troyes jouait devant ses proches pour sa première titularisation depuis sa blessure au genou, le 15 avril. Un début de match intéressant mais il a très vite mis le frein à main, sans doute par précaution. Une frappe de peu à côté (78'). Remplacé sous les applaudissements par Touré.

GLIK : le Polonais a terminé la saison comme il l'avait commencée, dans le duel permanent. Le patron défensif de l'ASM n'a pas eu à puiser dans ses réserves pour protéger son but.

JEMERSON : le Brésilien a fait dans le don de soi. Il s'interpose d'entrée devant Suk (3') et n'a jamais laissé le Sud-Coréen respirer. Beaucoup plus serein dans la dernière ligne droite.

SERRANO : sans faire de bruit, le jeune défenseur de l'Academy enchaînait sa troisième titularisation de rang. Pour autant, il a semblé parfois timide le long de sa ligne.

MOUTINHO : le numéro 8 a retrouvé des angles de passes fabuleux sur certaines séquences. Quand il est face au jeu et que le pressing est gentillet, il régale.

FABINHO : une bonne frappe (7'), des changements d'ailes bien sentis, un jeu de passes très propre, un pressing agressif. Il a fait du bien à Monaco, que ce soit contre Saint-Etienne ou hier soir. Le Brésilien peut partir la tête haute.

RONY LOPES : des jambes et toujours son sens du but sur l'ouverture du score, son premier but depuis le 15 avril. Il s'offre même un doublé, tout seul, au cœur de la seconde période (15 buts en Ligue 1, mine de rien). Alors qu'il n'a pas été retenu dans les 23 Portugais cette semaine, il démontre une force mentale au-dessus de la moyenne. Quel coffre. Quelle progression. Remplacé par Mboula, buteur en fin de match, son premier avec l'ASM.

TIELEMANS : il manque un but tout fait sur un caviar de Lemar (18'), sa frappe détournée amène le but de Rony Lopes avant de trouver l'équerre sur une frappe limpide en dehors de la surface (39'). En seconde période, il envoie une ogive que le portier troyen boxe (79'). Très présent offensivement mais aussi dans le jeu, le Belge a réalisé sa meilleure prestation de la saison.

LEMAR : il a retrouvé sa justesse technique sur les gestes simples, notamment sur les contrôles.

Le gaucher sert Tielemans sur un plateau qui manque (17').

Il a toujours bien senti le jeu. Un coup-franc bien tiré que Zelazny sort (45') et beaucoup de mouvements. Il termine sur une prestation très aboutie qui va lui faire du bien avant le Mondial.

SYLLA : encore préféré à Falcao - trop juste pour débuter - le double buteur de Caen a eu du mal à exister seul en pointe. Zelazny détourne du pied son tir du gauche (6'), un autre à bout portant que le portier dégage (51'), mais peu de présence dans le jeu où, il est vrai, il était très isolé. Remplacé par Falcao qui bute sur Zelazny à bout portant (88'). M.F.

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