Monaco face à Ranieri

L'ASM a rendez-vous ce soir avec Claudio Ranieri. Le nouveau coach de Nantes, cinquième de L1, avait fait remonter l'ASM en L1, puis en Ligue des champions avant d'être remercié

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Publié le 29/11/2017 à 05:01, mis à jour le 29/11/2017 à 05:01
AFP

Fin mars 2012, l'aventure entre l'Inter et Claudio Ranieri prenait fin... Lancée dans son nouveau projet, l'ASM faisait alors du technicien italien son choix numéro 1.

Arrivé en Ligue 2, le "Mister" a fait remonter le club dans l'élite, bien aidé par les millions d'euros du président Dmitry Rybolovlev.

« J'ai mis peu de temps à me décider, avouait l'Italien lors de sa présentation à la presse le 31 mai 2012. J'aime beaucoup l'idée de venir ici. Ça fait longtemps que je n'étais pas « descendu » en deuxième division. Le projet est ambitieux et grand ; je me suis dit pourquoi pas. J'ai compris les difficultés d'entraîneur ici : c'est un endroit merveilleux, le climat est fantastique, les femmes sont très belles, la nourriture est bonne... Bref, tout est très bien ici, mais je suis concentré pour gagner ». Ce jour-là, en une phrase, l'ancien coach de Valence et Chelsea se mettait alors tout le monde dans sa poche.

A la question parlez-vous français, il se lançait dans une tirade mythique : « Bonjour, je suis Catherine Deneuve ! »

L'aventure de Ranieri à Monaco allait pourtant prendre fin deux saisons plus tard. Malgré le titre de L2 et une deuxième place en L1 dans la foulée, il était remercié. Ranieri payait les pots cassés de la grave blessure au genou de Falcao en Coupe de France contre Chasselay, et l'élimination en demie sur la pelouse de Guingamp. Avant de partir, le Mister avait invité tous les journalistes au restaurant. Histoire de se dire au revoir. La classe Claudio.

Ranieri, c'est une histoire de séduction permanente. Un charme médiatique.

« On est toujours impatient d'assister à une de ses conférences de presse, avoue Pierre-Hakim Ouggourni journaliste à Presse Océan. Tu sais que tu vas passer un bon moment, mais au final, tu n'apprends pas grand-chose sur Nantes etc.»

Livrer de petites phrases, parsemer ses idées de métaphores, l'entraîneur de Nantes est passé expert dans le domaine.

« C'est un entraîneur que j'aime beaucoup avec énormément d'expérience, avouait Jardim. A l'époque, on n'avait pas eu beaucoup de temps pour échanger à mon arrivée. Mais entre son départ et mon arrivée, il y a eu une rupture dans le projet. Sous Ranieri, le club avait réalisé d'énormes investissements pour revenir au premier plan avec Carvalho, Falcao, Moutinho, James, Berbatov etc. Après, le projet a changé quand je suis arrivé ».

Le divorce entre Monaco et son entraîneur italien marquait une véritable rupture du projet mené par Dmitry Rybolovlev et Vadim Vasilyev. A l'époque, Luis Campos, directeur technique du club aujourd'hui à Lille, ne s'était pas gêné pour critiquer en coulisses les choix de Ranieri. L'aventure ne pouvait plus continuer.

Après une expérience manquée avec la sélection grecque, "Tinkerman" (le bricoleur) offrait le titre de Premier League à Leicester, pour ce qui reste l'un des plus grands exploits du football. Propriétaire à Monaco, amoureux de la Côte d'Azur, l'Italien va retrouver l'ASM ce soir. « Je garde un souvenir fantastique » assurait Ranieri alors que son licenciement avait pu surprendre. « C'est comme ça, le football (...) J'ai gardé de bonnes relations avec Monaco. Avant l'arrivée de Rybolovlev, Monaco était très très bas. Il faut lui tirer un coup de chapeau quand on voit maintenant quel club solide il est devenu ». Ranieri est bien placé pour en parler.

Fabien Pigalle

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