Le taux d’occupation était de 99 % en 2013. Cette baisse, que les réservations de dernière minute risquent de pondérer, est probablement due à la période choisie, hors Ascension
Malgré une baisse de 7 % par rapport à 2013, « les chiffres de l’hôtellerie restent extrêmement bons », souligne Guillaume Rose, directeur de la Direction du Tourisme et des Congrès (DTC).
Les professionnels du tourisme expliquent ce léger tassement du taux d’occupation des hôtels qui passe de 97 % en 2013 à 92 % en 2014 par le choix des dates du Grand Prix cette année. Traditionnellement organisé durant le week-end de l’Ascension, le rendez-vous de la Formule 1 est programmé une semaine avant la date religieuse.
Résultat : si le forfait quatre jours reste de mise chez les hôteliers, les passionnés de sport automobile n’ont pas nécessairement le loisir de se libérer durant deux jours ouvrés, surtout que mai est un mois déjà très marqué par les congés et autres ponts.
« L’année est légèrement mois bonne en terme de fréquentation, explique Guillaume Rose. Mais il y a énormément de réservations de dernière minute. »
A contrario, « des clients ont pu verser des arrhes et renonceront peut-être à venir, explique le Fairmont. Mais ce sont des cas très marginaux. »
5.000 euros pour un trois-étoiles
L’événement semble donc tirer très honorablement son épingle du jeu dans le marasme économique environnant. Pourtant, les hôteliers affichent des prix forts. Difficile de trouver à moins de 5.000 euros.
Et pour cette somme, c’est un trois-étoiles. Pour une suite donnant sur le circuit, il faut compter… 25.000 euros.
Sur Internet, les recommandations frôlent le cocasse. Les sites n’hésitent à indiquer, en rouge s’il vous plaît, « A saisir! Il nous reste une chambre! » C’est sûr qu’à ce tarif, qui bloque la chambre quatre jours même si le visiteur ne veut qu’une seule nuit, on a de quoi être saisi !
Mais c’est la loi du genre et cela n’étonne plus personne. Mais qui sont donc les clients de l’hôtellerie monégasque? Les chiffres de 2013 devraient donner une assez juste idée de nationalités représentées.
Les Anglais arrivent largement en pole position. À eux seuls, ils sont 21 %. Suivent les Américains (14 %), les Italiens (13 %), les Français (10 %), les Russes et les Allemands (5 % chacun).
À l’image de la circulation en ville qui passera de 50 à 300 km/h, le rendez-vous de la Formule 1 dope le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. « Comme toujours, le Grand Prix est une valeur sûre, souligne Guillaume Rose. C’est l’occasion pour les équipes hôtelières d’être sur la brèche. »
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