Il est 10 heures pétantes. Hier matin, tandis que les couloirs de la gare crachent leurs milliers de voyageurs dans les rues monégasques les moteurs s'allument. La piste s'anime avec les premiers passages des Formule 1.
La Principauté grouille de visiteurs. Finalement, le français devient presque anecdotique tant les accents se mêlent.
Les Anglophones ont pris le pas sur la langue de Molière. Et pas qu'eux. Les Germaniques mais aussi beaucoup d'Asiatiques s'égosillent pour couvrir le bruit des bolides.
Partout les promeneurs découvrent un pays qu'ils ne connaissaient qu'à travers les images de Grand Prix vus à la télévision.
Bien sûr, il y a aussi les aficionados de la discipline, ceux qui enchaînent les dédicaces de pilotes et qui connaissent tous les bons plans.
Pas de place au hasard
Ils ne viennent à Monaco qu'une fois par an mais sont parfaitement au courant des raccourcis pour rejoindre un bout à l'autre du circuit.
Ils sont même leurs petites habitudes. Ils prennent leurs sandwichs toujours au même endroit, arrivent à des horaires bien précis.
Pas question de laisser place au hasard chez ces accrocs de F 1 !
Dans un autre style, il y a ceux qui sont venus pour assouvir leur curiosité. Qui se demandent comment il est possible d'organiser un Grand Prix de Formule 1 au beau milieu d'un pays, dans un paysage urbain avec du relief et des courbes.
Pas spécialement expert en matière d'automobiles, ils n'en apprécient pas moins les à-côtés de la course.
Appareil photo indispensable
Point commun entre tous, la tendance à dégainer plus vite que la musique un appareil photo. Version compacte ou gros format, jusqu'au téléphone, pourvu que ça imprime. Chacun prend la pose devant les barrières, aux abords de la piste et se prend à rêver d'approcher les pilotes. Certains y parviennent, il suffit d'un peu d'organisation : le plus simple étant de repérer un vrai fan et de le suivre.
La première journée a été marquée par une météo capricieuse. De celles qui jouent avec nos nerfs.
Grand soleil le matin, un peu de pluie l'après-midi, de la chaleur.
On ne sait plus à quel saint se vouer. Parapluie ou pas parapluie ? La fin de la semaine n'est pas annoncée sous les meilleurs auspices. Mais la messe n'est pas dite. Reste à croiser des doigts et à la jouer fine : parapluie, crème solaire et un exemplaire du journal à faire dédicacer par les stars du bitume.
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