C'est un petit coup d'arrêt dont ils se seraient bien passés. Après un début de saison canon avec trois succès en trois matchs, les basketteurs de l'Azurea marquent le pas. Après leur revers à Avignon, c'est sur le parquet du Cannet que les joueurs de Brice Tardevet sont tombés samedi soir. Sur un panier au buzzer, à un souffle de la fin du match (74-72). « On fait trois bons quarts-temps mais le quatrième est catastrophique avec un 1/10 à trois points », regrette le capitaine Carlo Vullin.
Devants à la pause et plutôt maîtres de la partie, les Golfe-Juanais n'ont pas su trouver les solutions face à une défense adverse plus agressive et se sont finalement fait avoir au pire des moments. Et maintenant ?
« On reçoit Pont-de-Cheruy [la semaine prochaine], la grosse équipe du championnat. Ce n'est pas le meilleur match pour se relancer mais on n'a plus le droit de perdre », prévient le capitaine.
Il y a le résultat brut, précieux d'un point de vu comptable. Et puis le contenu, à analyser et décortiquer avec du recul. Pour les handballeurs antibois, il est important de bien dissocier les deux après la victoire décrochée samedi soir sur le parquet du Nice BTP (24-19). « Il faut toujours confirmer, souffle le gardien Mohamed Maziane, conscient que la victoire était importante après le dernier succès à domicile face à Monaco. Mais on ne produit pas du beau jeu, ce serait bien de monter d'un cran. »
Les Antibois ont pourtant pris le match par le bon bout, faisant la course en tête face à des Niçois dominés (2-7, 14e). C'est à ce moment-là qu'il aurait fallu continuer, appuyer un peu plus pour enfoncer le BTP et le plonger dans le doute.
« Propre défensivement »
« On a très bien commencé le match mais on a eu un trou entre la 25e et la 40e minute de jeu, poursuit Maziane. C'est le côté négatif, on mène rapidement de quatre ou cinq buts et on se laisse aller dans nos travers. Après on est restés solidaires en sachant qu'il nous manquait un joueur majeur. On a été propres défensivement malgré quelques erreurs. »
Privés de leur meneur de jeu Gregory Sansoucci, les joueurs d'Olivier Ingilleri ont dû trouver d'autres solutions pour venir à bout d'une formation niçoise emmenée par l'imprévisible sénégalais Boubacar Sidibé, auteur de sept buts.
A un peu plus de dix minutes du terme, les deux équipes étaient d'ailleurs toujours dos à dos (18-18, 49e). C'est à ce moment-là que Mohamed Maziane a sorti le grand jeu, confirmant sa bonne partie avec 19 arrêts au total. « J'arrête deux "penos" et une contre-attaque dans le dernier quart d'heure, souligne-t-il timidement. Je suis dans le mouvement de l'équipe. Il y a une bonne ambiance, l'entraîneur nous fait bien bosser, il est à l'écoute. Disons qu'il y a des hauts et des bas et je ne pense pas qu'on était en haut [sur ce match] mais on gagne quand-même… » Et c'est peut-être là le plus important, histoire d'apporter la dose de confiance nécessaire dans l'optique des matchs à venir. Le prochain fixé à la salle Saint--Claude dans le cadre de la nuit du handball [samedi prochain à 20h45] ne devra pas être manqué. Pour confirmer à nouveau...
Un point, c'est mieux que rien. C'est d'ailleurs ce qu'essaie de se dire l'entraîneur Olivier Costarella. Mais samedi soir, ses joueuses auraient probablement pu ramener un peu plus qu'un maigre point de leur déplacement à Monaco (défaite 3-2, 25-10, 20-25, 25-22, 23-25, 20-18). « C'était hyper serré, glisse le coach antibois. En début de match on était bien en réception mais on ne prend pas vraiment nos responsabilités au niveau offensif du coup on n'est pas percutant donc et on se fait largement dominer. » Mieux dans le deuxième set, les filles sont revenues dans le coup sans pour autant réussir à conclure au bout du compte avec une défaite au bout du suspense. « Le cinquième set c'était un peu la roulette russe, on a eu des balles de match mais maintenant il va falloir qu'on gagne. On joue mieux donc il faut qu'on arriver à transformer le tir. » Après trois défaites en trois matchs, il faudrait y songer...
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