Flavio Briatore: "Un GP au Castellet? Impossible"

Presque complètement rangé des F1, à 62 ans, après une trajectoire hors norme, l'ancien patron d'écurie roule toujours en classe business. Démonstration à Monaco, où il a élu domicile.

Recueilli Par Gil Léon Publié le 13/05/2012 à 07:17, mis à jour le 13/05/2012 à 11:22
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Presque complètement rangé des F1, à 62 ans, après une trajectoire hors norme, l'ancien patron d'écurie roule toujours en classe business. Démonstration à Monaco, où il a élu domicile.

On le savait amoureux de la Principauté depuis des lustres. Le voici Monégasque. À temps plein. Ou presque. Après avoir jeté l'ancre au pied du Rocher il y a dix-huit mois avec femme et bambin, Flavio Briatore, businessman « made in Italy » devenu citoyen du monde, partage désormais sa vie entre Monaco et Londres, où il gère ses affaires multiples et variées trois jours par semaine. À 62 printemps, l'ancien mentor de Michael Schumacher ne gravit plus les podiums de Grand Prix mais il garde le pied au plancher. Pour preuve : son nouveau défi griffé Cipriani. Nichée face à la Grande Bleue exactement, en bordure du mythique circuit, côté virage du Portier, la dernière table de la fameuse chaîne vénitienne de restaurants haut de gamme a accueilli ses premiers fins gourmets ce samedi soir. C'est là, dans une salle à la décoration épurée mariant harmonieusement cuir et bois laqué, que l'insatiable boss à la crinière plus sel que poivre, désormais, nous a reçu 48 heures avant le premier « coup de feu ». L'occasion de le cuisiner, entre autres, sur une recette du succès qu'il ne se lasse pas d'agrémenter à toutes les sauces...

L'effervescence des Grands Prix, franchement, ça vous manque un peu, beaucoup, ou pas du tout ?

Écoutez, la F1 a occupé mon quotidien pendant 20 ans. J'ai découvert deux champions d'exception, Michael et Fernando (Alonso), obtenu des titres constructeurs avec deux teams différents, Benetton, puis Renault. J'ai même gagné une course avec Ligier et Panis ! Aujourd'hui, je conserve des liens solides, notamment avec Fernando et Mark (Webber) dont je gère les carrières. Mais bon, une page s'est tournée. Désormais, les GP, je les regarde chez moi, dans mon canapé, ou en loge avec des amis, quatre-cinq fois par an. Et ça me va très bien, merci !

Si on vous dit que la F1, c'est 75 % de business et 25 % de sport, on exagère ?

Mais sans business, la F1 n'existe pas. Basta ! Le vrai problème, en fait, c'est que certaines équipes dépensent des sommes folles pour mettre deux voitures sur la grille, jusqu'à 250-300 millions d'euros par an, alors que Lotus, par exemple, parvient à rouler aux avant-postes avec un tiers du budget des plus riches.

Que pensez-vous d'un retour du Grand Prix de France prochainement au Castellet ?

Un GP au Castellet ? Impossible ! Ce site est magnifique, d'accord, mais il n'y a pas assez de place, pas assez d'infrastructures. Magny-Cours possède un meilleur profil... mais ils ont perdu la course faute de finances suffisantes. Avec la crise que l'on traverse, ça me paraît compliqué. La F1, en toute logique, elle roule là où il y a de l'argent. Donc de moins en moins en Europe.

 


Retrouvez l'intégralité de cette interview ce dimanche dans Nice-matin, Var-matin et Corse-matin ou sur votre journal en ligne.

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