La notion de plaisir est-elle toujours présente?
Le plaisir est là, la pression est là, tout le temps, c’est une période difficile pour le club et on sait qui arrive comme équipe, ce n’est pas évident mais c’est le cas pour tout le monde quand on joue le PSG. Alors, on va essayer de faire un gros match, de les gêner.
Avec la pléthore d’absents, quelles solutions avez-vous?
Même avec le XI type c’est compliqué, on l’a vu lors des dernières confrontations face au PSG alors avec toutes ces absences…
Vous n’avez rien à perdre.
SI, on a un match à perdre, c’est un cliché mais bon c’est la vérité. Personne ne s’attend à ce qu’on prenne des points en ce moment, je comprends le débat quand le PSG arrive mais il y a quand même un match à jouer.
Sur quoi se focaliser quand tout est si compliqué?
Retourner à la base, essayer de comprendre les joueurs, physiquement, mentalement, resserrer les lignes comme on a pu le faire à Bruges. Voir comment on peut mettre un but, être plus solide, gagner des duels. Encore plus contre le PSG. Il ne faut pas mettre le bus mais on a déjà vu des matches de Coupe où le favori ne gagne pas forcément. Faut qu’on arrive à rendre ce match un peu fou, un esprit de Coupe.
Avez-vous des explications aux blessures ailleurs que dans la fatalité?
C’est un peu la fatalité quelque part, il y a des choses mises en place avant, il faut sonder, prendre le train en route, je ne suis pas docteur aussi. Golovin ne pouvait pas frapper dans la balle avec sa blessure de cheville par exemple. Je ne cherche pas des excuses car contre Bruges on a fait des erreurs inadmissibles qui n’ont rien à voir avec les blessures. On fait des erreurs d’école car on est atteint mentalement. En ce moment, ça ne tourne pas en ma faveur. La semaine qui va arriver, entre les internationaux et les blessés, je vais avoir 5 joueurs à l’entraînement donc c’est un handicap.
Avez-vous commencé à pousser des gueulantes?
Oui, j’ai déjà poussé des coups de gueules, ça a réagi. Parfois c’était à la mi-temps, il y avait déjà des dégâts de fait. Il y a eu des réactions mais parfois ça serait bien d’avoir une action.
Vous avez reçu le soutien de Didier Deschamps
J’ai eu beaucoup d’appels, de tout le monde, me parler du métier, de leurs débuts, je ne sais pas s’il avait autant de blessés. Quand on passe de l’autre côté de la ligne blanche, il y a une sorte de fraternité entre les coaches.
La situation autour du club a-t-elle un impact sur le groupe?
On n’en a pas parlé entre nous, je ne maîtrise pas assez le sujet pour m’exprimer dessus, on a suffisamment de problèmes entre nous pour s’éparpiller. Je comprends aussi le mécontentement des supporters, il faut avoir une certaine pression pour gagner des matches.
Un mot sur le PSG
Monaco a réussi à être champion en 2017, mais c’est tout. Ce sont des joueurs hors pair, le PSG a redoré le blason du football français. Maintenant à New York, il y a des maillots du PSG partout, ce n’était jamais le cas avant. Il faut le féliciter pour ce qu’ils font. Aux USA, on regarde le football français à cause du PSG. Chapeau bas.
Et sur Mbappé?
Ce qu’il fait c’est juste n’importe quoi. Il peut marquer, il passe, il fait ce qu’il veut. Soyons content qu’il soit Français, soyons chauvins, c’est un joueur hors pair, j’aurais aimé qu’il soit toujours monégasque (sourire). Je parle de son intelligence de jeu, à son âge, j’ai rarement vu ça. Contre l’Islande, on perd 2-0, il rentre, on revient à 2-2. C’est le genre de joueur qu’il est. Le Ballon d’or ? Le meilleur joueur du Mondial, pour moi, c’était Eden Hazard, de très loin. Mais les Bleus gagnent le Mondial, il faut piocher dedans, c’est inadmissible de ne pas le donner à un Français. Ça serait dommage de ne pas le donner à un Français… à part si c’est Hazard. Varane, pourquoi pas. Griezmann aussi. Ou Kylian, l’extraterrestre. J’avais trouvé ça bizarre qu’en 2000 ce ne soit pas un Français qui l’emporte alors qu’on avait gagné l’Euro (Luis Figo, le Portugais, avait été sacré, NDLR). L’Espagne n’a remporté aucun Ballon d’Or, Iniesta, Xavi, ils ont tout gagné en club et en sélection mais aucun Ballon d’or.
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