"Depuis 2015 nous demandons à avoir un salaire correct au vu de nos conditions de travail – de nuit, le week-end, les jours fériés – qui sont difficiles. Et puis, face à l’actuelle flambée des prix du carburant, quand vous débutez et que vous gagnez 1.500 euros, c’est devenu impossible après le 10 du mois, explique Mickaël Rosellini, secrétaire général de la SBM Syndicat. Nous avons eu mercredi une réunion avec la direction, mais on nous a répondu qu’il n’y avait pas de budget. Aujourd’hui pourtant, la crise est passée et la situation économique est revenue à la normale. Les hôtels sont pleins, les restaurants aussi. Nous estimons qu’il n’y a pas de motifs valables à ne pas nous écouter."
Une nouvelle action pour le Grand Prix?
"Nous débrayons donc. Dans les jours qui viennent nous pourrions être rejoints par nos collègues de l’hôtellerie. Et une action durant la période du Grand Prix sera peut-être envisagée."
De son côté, par communiqué de presse, la SBM a fait savoir hier soir qu’elle déplorait cette action: « D’autant que des réunions régulières ont lieu avec les représentants des syndicats concernés qui ont pu être rassurés à plusieurs occasions, et notamment encore mercredi matin, sur la poursuite des discussions relatives à leurs revendications, tant pour celles qui concernent la partie opérationnelle, que pour les conditions de travail ou de rémunération.
La SBM rappelle la période difficile qu’elle a traversée, socialement et économiquement. Pour autant, le dialogue social a été maintenu et plusieurs sujets et projets sont à l’étude pour permettre aux salariés de retrouver de la sérénité.
Il convient par ailleurs de rappeler que les salariés de la SBM bénéficient de dispositions conventionnelles particulièrement favorables en ce qui concerne l’évolution des rémunérations. Ainsi, l’ensemble des salariés du Groupe bénéficient de l’indexation régulière de leurs salaires, en fonction de l’évolution positive de l’indice INSEE des prix à la consommation.
En conséquence, en particulier pour les métiers concernés ce jour, les salaires augmenteront de plus de 2% dès le 1er avril. Cette disposition, socialement très avantageuse, suit la courbe de l’inflation et garantit aux salariés un maintien de leur pouvoir d’achat.
En conclusion, ce mouvement intervient alors qu’un travail social de fond est déjà bien entamé et la Société souhaite affirmer son incompréhension face à cette position contraire aux récentes discussions entre les parties.
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