Le Monégasque Arnaud Alessandria tout schuss vers 2021

Passé des portes du Top 100 des meilleurs descendeurs de la planète aux galères des blessures à répétition, le Monégasque Arnaud Alessandria revient aux affaires. Portrait

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Samuel Cadène Publié le 13/02/2020 à 12:30, mis à jour le 13/02/2020 à 09:28
Arnaud Alessandria, du Monte-Carlo Ski Club, attend de pied ferme de pouvoir participer aux Mondiaux de Cortina d’Ampezzo l’an prochain. Photo Agence Zoom

Dans le monde blanc du ski alpin fait d’adrénaline, de passion et de rebondissements, un jeune Monégasque de 26 ans, Arnaud Alessandria, est en train de sortir du lot. Celui qui a chaussé les skis pour la première fois de sa vie à l’âge de deux ans avec son papa à Auron, est passé par toutes les étapes pour faire de sa passion son métier.

Tout commence lors de ses années en ski-étude au collège Saint-Etienne-de-Tinée, dans la vallée d’Auron. À la suite de quoi, c’est le départ vers la Savoie, au lycée des Métiers de la Montagne Saint-Michel-de-Maurienne.

Un diamant poli en Savoie

Là-bas, loin de ses repères familiaux, il se forge une identité. Il décroche son baccalauréat professionnel en maçonnerie et intègre le groupe Coupe d’Europe de la Fédération française de ski. "L’accord entre Monaco et la FFS me permet de m’entraîner avec les plus grands skieurs français et c’est une chance. Si Monaco disposait de pistes adéquates, je m’entraînerais seul et je n’aurais aucun repère à l’entraînement. C’est donc plutôt un mal pour un bien qu’il n’y en ait pas", sourit-il.

Après avoir participé aux JO de Sotchi et terminé 39e de sa discipline de prédilection, la descente, les premiers pépins physiques pointent le bout de leur nez. Blessure au dos, commotion cérébrale, rupture partielle du ligament croisé du genou, hernie discale... Tant de maux qui ont contraint ce mordu de vitesse à prendre son mal en patience. "En vitesse, on met notre intégrité physique en jeu, ça fait partie du deal. Remonter sur les skis ne me fait pas peur, j’ai plutôt hâte en fait."

Objectif Cortina d’Ampezzo

Rechausser les skis, c’est d’ailleurs ce qu’il a fait en Italie, à Sella Nevea ce mercredi, lors de la Coupe d’Europe de ski alpin, mais pour l’instant, pas de manière officielle. Le Monégasque a ouvert les épreuves de Super G, en guise de reprise post-blessure. "Je pars avant les premiers concurrents pour tester la piste et vérifier que les chronos fonctionnent bien. Ça me fait reprendre un départ comme en course, mais sans l’enjeu."

Ses prochaines échéances restent italiennes puisqu’il vise un retour parmi les 150 meilleurs skieurs de descente, condition sine qua non pour participer aux Mondiaux de Cortina d’Ampezzo en 2021.

Étendre la pratique en Principauté

Bien que la température extérieure nous porte à croire que ça n’est pas la période, la saison de ski du Monte-Carlo Ski Club bat pourtant bel et bien son plein. Au sein de la structure monégasque, les quelque quarante licenciés du club s’en donnent à cœur joie pour dévaler les pistes des stations de sport d’hiver comme celles d’Isola 2 000 ou d’Auron.

Jacques Pastor, directeur technique de la Fédération monégasque de ski, l’assure, son sport se porte à merveille : "Le Monte-Carlo Ski Club encadre les sorties du samedi, en proposant un aller-retour en bus et une journée sur les skis pour une somme que je qualifierais de modique. Ces sorties loisirs permettent donc d’étendre la pratique du ski aux jeunes dont les parents n’auraient pas les moyens logistiques de profiter des joies de la neige." 

De plus, un fauteuil adapté aux personnes en situation de handicap moteur permet aux bénévoles du ski club de faire profiter de ce sport à tous. "Nous avons déjà un fauteuil et nous en aurons bientôt un second. C’est vraiment une joie de pouvoir les amener aux sports d’hiver", conclut Jacques Pastor.

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